l'empire des anges très beau rp que vous laisse admirer

Je vous propose de lire un rp ce n'est pas le mien mais il est franchement bien réussi

CHAPITRE 1: Prologue

Nous sommes un jour d’automne et les terres argentées ne désemplissent pas de monstres et d’assassins. Sous une chaleur de plomb sans l’ombre d’un nuage pour diminuer cette atroce température digne de celle que dégagent les flammes l’enfer, je poursuivis mon chemin avec une plaie assez profonde sur mon avant bras droit ainsi que sur le torse.

Les monstres ainsi que les Hommes semblaient de plus en plus agressifs comme si l’équilibre des forces avait été rompu. J’avais beau être soigneur, je n’étais pas immortel pour autant.

Mes réserves de mana étant à sec et mon potentiel magique assez faible, je descendis un petit val où les fleurs y sont en nombre conséquent et toutes plus belle les unes que les autres. L’herbe qui était d’un vert éclatant aurait bien donné à n’importe qui l’envie de s’y allonger et de pouvoir y flâner de longs moments à respirer ce doux parfum dégagé par toute cette flore.

Ceci était surtout dû au lac que je vis en contrebas dont l’eau si pure et si claire prodiguait ses bienfaits en abreuvant ces terres de ses effets aux zones environnantes. Les quelques dragons présents ne s’y trompaient pas et n’hésitèrent pas à se baigner dans cette eau curative pour reprendre des forces. Cependant, je n’avais pas de temps à perdre en rêverie et devais me soigner au plus vite.

Fortement affaibli et conscient des apports que me donnerait cette eau, je souhaitais donc m’en approcher et en boire quelques gorgées pour me revitaliser et m’y baigner pour panser mes blessures le temps que mon potentiel magique augmente et que mes soins finissent le reste.

Pourtant, les cris d’une femme attirèrent mon attention. Elle était aux prises avec plusieurs dragons rouges et verts qui lui lancèrent des torrents de flammes en complément de coups de griffes pointus et acérés.

Sortant mon épée « courroux d’azur » de son fourreau, mes blessures me firent atrocement mal au point d’en perdre le sens de l’équilibre. Mon épée me sembla lourde et je du mettre un genou à terre quand ma vue se troubla peu à peu. Cependant, la vie d’une personne était en jeu et devais lui apporter mon soutien ainsi que mon aide comme le ferait n’importe qui.

Me concentrant pour rassembler le peu de force que j’avais en ma possession, je me remis debout tout en fermant les yeux. Je pouvais sentir la présence des monstres grâce à mon ouïe et mon odorat. Il faut dire que l’odeur du souffre dégagé par ces reptiles était si forte qu’il ne me fallu guerre longtemps pour les localiser les yeux fermés.

Guidés par mes sens, je sentis que mes adversaires n’étaient que quatre. Je ne devais en aucun cas user de sorts magiques au risque de ne plus avoir un potentiel suffisamment fort pour effectuer des soins à la victime…ce qui rendrait mes efforts vains.

L’attaque devra être brève et précise sans quoi les dragons auraient alors de quoi satisfaire leur appétit jusqu’à ce soir.

CHAPITRE 2: Combats contre les dragons

Mes jambes étant trop lourdes pour me permettre de me mouvoir lors du combat et ma vue trop brouillée pour distinguer mes ennemis, je déployais mes ailes profitant de l’avantage que cela me procurait d’être un ange en prenant mon envol.

Puis sans fléchir, j’arrivais à localiser le premier dragon et fonçais à toute allure dans sa direction. Saisissant mon épée à deux main je tranchais la tête du dragon en le dépassant par son côté gauche avant de me tenir devant les trois autres en m’assurant que la jeune femme aille bien.

Cette dernière semblait épuisée et s’éloigna en rampant sur le versant de la colline avant qu’elle ne s’allonge à bout de force sur le dos quelques mètres plus loin.

Sentant une odeur de souffre de plus en plus forte, je compris que le dragon posté en face de moi s’apprêtait à me balancer son souffle brûlant d’une minute à l’autre. Aussi, je profitais du court instant où mon adversaire leva la tête pour concentrer ses flammes dans sa bouche pour lui transpercer le cœur de mon épée. Le sang gicla de toute part lorsque je retirais mon arme de son corps d’un coup sec provoquant une hémorragie mortelle chez mon assaillant.

C’est alors que le troisième dragon tenta de me frapper de ses griffes acérées en fendant l’air bruyamment. Ayant tout juste le temps de parer son attaque en la bloquant par l’intermédiaire de mon épée, je savais que je ne pourrais pas tenir longtemps sachant que je ne pouvais pas prendre appui sur mes jambes et que tenir position dans les airs était très difficile.

Le dragon semblait le savoir aussi et il se mit à concentrer des flammes dans sa bouche augmentant la présence de souffre dans l’air et s’apprêtait à m’attaquer grâce à son jet de flammes. Alors que tout semblait perdu pour moi, j’entendis un projectile passer juste à côté de ma tête venant se planter au niveau de la tête du dragon. Ce dernier s’écroula comme une masse sur le bord de l’eau alors que le dernier dragon prit la fuite en s’envolant au loin de peur d’être le prochain sur la liste.

Ouvrant les yeux, ma vue demeurait encore trouble mais pas suffisamment pour constater que la pureté et la clarté de l’eau était à présent en partie sombre et souillée par le sang des dragons verts et rouges. C’est alors que je fus pris d’un sentiment de tristesse en voyant à quel point un combat peut avoir des répercussions sur le champ de bataille au point de provoquer la destruction et la souillure des zones situées aux alentours.

Néanmoins, en me retournant, je vis la jeune femme allongée sur le flan de la colline appuyée sur son coude gauche avec une arbalète à la main droite pointée sur moi sans carreaux ni flèches chargées. J’en déduisis que c’était donc bien elle qui m’avait sauvé la vie en tirant un carreau entre les deux yeux du troisième dragon.

Me posant à terre après avoir replié mes ailes, je me dirigeais auprès d’elle pour lui apporter des soins et vider mon potentiel magique pour lui sauver la vie. Posant sa tête sur mes genoux, je mis mes mains à hauteur de sa poitrine et lui lançais mes sorts de soins les plus efficaces.

N’ayant plus la force de me soigner, je m’écroulais à ses côtés le regard tourné vers le ciel, la vue trouble, en attendant que la mort m’emporte.

CHAPITRE 3: Rencontre avec Azélia

Fermant les yeux et poussant un soupir, je savourais ce qui semblait représenter mes derniers instants. Mon ouïe m’indiqua que la jeune femme s’était relevée brusquement avant de partir. Pourtant, à peine deux minutes plus tard j’entendis des bruits de pas se diriger dans ma direction à toute allure. Puis, une douce et jolie voix féminine m’adressa la parole.

- Tenez…réveillez-vous, je vous en prie ne mourrez pas…je vous ai apporté quelques potions de vitalité pour vous remettre d’aplomb. Si vous n’avez plus la force de boire, je vous y contraindrai de force...ce sera ma façon de vous remercier pour tout à l’heure.

Je compris alors que c’était la jeune femme que j’avais aidé qui était revenu avec des potions de vitalité pour me guérir.

N’ayant plus aucune force, la jeune femme se mit à genoux et posa ma tête. Puis, elle porta une première potion de vitalité au niveau de mes lèvres et me força à avaler le breuvage.

Au bout de la cinquième et dernière potion, je commençais à recouvrer ma vue qui devint plus nette, mes jambes ne me faisaient plus trop mal de même que mon bras dont l’entaille commençait à cicatriser. Cependant, ma douleur était loin de s’être estompée mais suffisamment pour parler et entamer la discussion avec la jeune femme

- Merci beaucoup, sans votre retour je serais mort à l’heure actuelle. Je m’appelle olympius, je suis un ange guérisseur et également chef de la section de l’esprit shaman. Je serais curieux de savoir comment la si belle et ravissante jeune femme que vous êtes se prénomme de sorte que je saches à qui je dois la vie.

La jeune femme se mit à rougir, il faut dire qu’elle était très jolie même si ma petite femme Roxane restera la plus belle des femmes à mes yeux. Elle avait de longs cheveux chatins, un regard très expressif dont ses yeux verts lui donnaient un certain charme. Elle était vêtue d’un petit chemisier blanc, d’un pantalon marron et de bottes noirs avec des éperons. C’est alors qu’elle me répondit avec un beau sourire

- Je m’appelle azelia. Je suis venue à cheval pour me reposer prés de ce lac, le paysage y est si pittoresque. Pourtant, quand je me suis approchée trop prés du lac, des dragons ont commencé à m’attaquer, sûrement pour me reprocher d’avoir troublé leur quiétude. C’est à ce moment que vous êtes intervenu pour me sauver la vie et me soigner par la suite une fois le combat terminé. Une fois rétablie et vous voyant sur le point de mourir, je suis parti retrouver ma monture pour y déposer mon arbalète et y prendre toutes mes potions de vitalité pour vous les faire boire à mon retour. En revanche, je n’avais pas de potion de mana…j’en suis désolée…et merci pour m’avoir protégée.

- vous n’avez pas à être désolée azelia. Vous savez, peu de gens auraient pris la peine de revenir pour m’apporter de l’aide. En tout cas, je vous suis très reconnaissant de votre générosité ainsi que de votre courage. Sans votre intervention, l’un des dragons m’aurait brûlé vif. C’est à moi de vous remercier.

Azelia mit ses bras le long de ses jambes et regarda vers le sol en rougissant à l’entente de mes paroles. Elle semblait gênée d’entendre mes compliments à son égard, ce qui ne manqua pas de me faire rire. Comme quoi une femme aussi courageuse et téméraire pouvait aussi faire preuve de générosité et avoir des faiblesses. C’est alors que azelia me fit une proposition

- Olympius…vous n’avez plus de potion de mana et votre potentiel magique est quasi épuisé…pourquoi ne viendriez vous pas dans mon village. Il s’agit de celui dont le nom est Azord, vous pourrez y passer la nuit chez moi si vous voulez, je sais aussi me montrer douce vous savez

Cette fois ci, ce fut moi qui me mis à rougir à l’entente de ces paroles, pourtant la simple pensée de ma femme Roxane avec son fouet à la main et son sourire sadique suffirent à me calmer. Par ailleurs, je suis un mari fidèle et je tiens trop à ma chère Roxane pour la perdre dans une aventure avec la première venue.

Je mis mes mains sur les épaules de Azelia en lui expliquant les raisons de mon refus. Elle me répondit alors de façon très gênée, ce qui la fit rougir à nouveau.

- Vous savez, je suis très gênée…Je comptais juste vous emmener pour que vous puissiez vous reposer et que je vous soigne en douceur chez moi car j’ai tout le matériel pour vous guérir…je suis désolée que vous ayez mal interprété mes paroles. Vous êtes peut être un bel ange mais…

A ce moment là, azelia se mit à rougir encore bien plus qu’une tomate. J’avais beau avoir l’esprit mal tourné, il aurait fallu faire un effort pour comprendre le sens exact de sa phrase.

J’entendis alors un bruit venant de derrière qui fit fendre l’air. Je n’eus pas le temps de savoir d’où cela venait que je me mis à crier de douleur en tombant raid sur le sol. Je fixais alors azelia de mes yeux écarquillés par la surprise et par l’horreur, la pointe de deux flèches empoisonnées dépassant de ma poitrine.

Rassemblant toutes mes forces restantes, je me mis à genoux et saisis les extrémités des flèches puis d’un geste brusque, je les sortis de ma poitrine ce qui me fit hurler à la mort. La plaie était moche à regarder et le sang s’écoulait peu à peu de celle ci m’affaiblissant au fil du temps. Je ne pus que m’écrouler à nouveau sur le sol face au lourd fardeau qu’était ma douleur.

Azelia poussa elle aussi un cri d’horreur en assistant à cette scène mais elle n’hésita pas une seconde. Elle me prit dans ses bras et couru très vite vers sa monture. Elle me posa et me fixa sur l’arrière de celle-ci et s’apprêtait à partir au galop en me notifiant :

- Cette fois, vous venez avec moi…de toute façon nous n’avons pas le choix.

Décidément, la journée ne commençait pas très bien me concernant.

CHAPITRE 4 : Douce mélodie

J’étais bien fixé sur le cheval tout en étant à moitié mort et azelia redoubla d’effort pour faire galoper sa monture le plus vite possible. Fortement secoué, je me mis à perdre connaissance sans pouvoir me rendre compte de la tournure que prendraient les évènements.

Sans trop me rendre compte du temps qui s’était écoulé, toujours un peu hagard, j’entendis le son d’une belle et douce mélodie fort apaisante. Faisant l’effort d’ouvrir mes yeux, ma vue devint progressivement de plus en plus nette. Je découvris alors que j’étais allongé dans un lit dans une chambre avec une bibliothèque remplie de livre traitant de l’art de la magie allant des soins aux sorts offensifs. En déplaçant mon regard vers la droite, je pus apercevoir plusieurs potions de mana et de vitalité disposés sur une table de chevet.

Me levant du lit, toujours un peu convalescent et pas entièrement rétabli, je ne pris pas une seule potion présente sur la table et souhaitais connaître l’origine de cette mélodie. Ouvrant la porte de la chambre, je longeais un long couloir dont les murs étaient ornés de tableaux représentant des religieux…ou plus précisément des prêtres si l’on en jugeait par leur tenue vestimentaire. Arrivé au bout du couloir, je descendis les escaliers pour me retrouver à l’étage inférieur.

La mélodie devint de plus en plus forte et donc de plus en plus proche et distinctive à mes oreilles. Je me retrouvais alors dans une grande salle dans laquelle je pus voir un autel. Devant celui ci, deux grandes rangées de bancs présents le long de la nef étaient vides. Sur les murs, en plus de divers tableaux, je vis de nombreux vitraux laissant pénétrer la lumière du jour et apporter une touche de sérénité à ce lieu assez lugubre dont l’odeur du bois et de l’encens ne m’était guère agréable. Je me situé donc dans une église.

Tout à coup, la mélodie s’arrêta et j’entendis une voix me faire une remontrance assez sévère

- Olympius !!! Vous êtes infernal, vous évitez la mort de peu et n’êtes pas encore rétabli que vous voilà en train de faire des efforts inutiles. Seriez vous immature en plus d’être stupide pour mettre votre vie en jeu de la sorte.

Sur la dernière rangée de bancs de la nef, alors que je n’étais qu’au niveau du chœur je vis que cette personne n’était autre que azelia. Je lui répondis :

- Bonjour azelia, j’ai entendu une belle mélodie alors je suis descendu pour voir d’où cela venait…c’est plus fort que moi

Azelia se leva du banc sur lequel elle était assise et s’approcha de moi en souriant avant de me rétorquer

- J’étais inquiète à votre sujet, j’ai prié pour votre rétablissement en espérant vous revoir vivant un jour. La mélodie que vous avez entendu proviens de cette lyre argentée…j’en joue pour oublier tout ce qui se passe à l’extérieur et pour apaiser les cœurs meurtris.

- Vous en joué très bien, vous avez eu de très bons professeurs

- Non…il faut en jouer en se laissant guider la main par notre cœur de sorte que la mélodie soit la plus belle possible et laisse transposer nos sentiments…il n’y a pas besoins de professeurs pour savoir en jouer…si vous voulez je vous la donnerai, j’en ai d’autres et vous apprendrez par vous même à en jouer…en attendant retournez vous coucher

Nous atteignâmes la chambre que j’avais quitté. Je m’allongeais à nouveau dans le lit mais je refusais de m’endormir tant que je n’aurai pas eu les réponses aux questions que je me posais. Azelia soupira avant de me dire

- C’est d’accord…qu’est ce que vous êtes curieux alors…mais faites vite car ensuite c’est au dodo

Azelia s’assit sur une chaise à côté de moi et attendait mes questions avec un large sourire.

CHAPITRE 5 : Explications

Voyant que azelia attendait que je lui pose mes questions, je m’empressais de lui poser la première

- Dites moi azelia, que s’est il passé lorsque nous sommes partis à cheval et comment ai je atterri jusqu’ici ?…je n’ai que le vague souvenir d’une poursuite mais j’ai perdu connaissance alors que nous étions au galop

Elle posa alors sa lyre sur la table de chevet avec les différentes potions de mana et de vitalité et me répondit

- En effet, je vous ai fixé à l’arrière de ma monture, il fallait que nous allions dans ce village pour vous soigner, et ce, le plus vite possible. Cependant, deux séraphins nous poursuivirent en nous tirant des flèches pour nous arrêter, ils s’agissaient de ceux qui avaient déjà dû vous atteindre avec celles ci. Je devais donc redoubler d’effort et accélérer la cadence du galop mais les anges volaient à une vitesse très élevée. Pourtant, alors que tout semblait perdu, je réussi à atteindre la forêt après avoir été longtemps à découvert dans la vaste plaine. C’est alors que les séraphins arrêtèrent leur poursuite faute de pouvoir nous repérer dans la forêt et ses feuillages. Néanmoins, je ne relâchais pas mon attention et continuais à galoper jusqu’au village d Azord. Une fois arrivée, je vous ai pris dans mes bras et vous ai emmené dans ce lieu sacré qu’est notre église. Au premier étage, se situent des chambres comme celle dans laquelle nous sommes en ce moment qui est réservée aux blessés. Le cadre reposant de ce lieu aide les blessés à ne pas être troublés par les bruits de l’extérieur. Je vous ai prodigué quelques soins et ai fais tout mon possible pour que vous vous rétablissiez le plus vite possible. Bien que je ne sois pas mage, j’ai fait tout mon possible avec le matériel chirurgical à ma disposition, mais vos blessures seront totalement cicatrisées d’ici quelques jours. En outre, pour que vos chances de guérison soient plus grandes, j’ai prié de tout mon coeur et j’ai imploré le ciel de vous épargner. Ne tenant pas en place, j’ai joué de la lyre pour me sentir plus à l’aise en espérant que les dieux entendent ma mélodie et se laissent bercer le cœur par les quelques notes jouées. Ce n’est que quelques heures plus tard que je vous vis debout, comme si de rien n’était malgré vos blessures, ce qui me fit un plaisir immense de vous savoir en vie mais cela me mit en colère de vous voir négliger votre santé du fait que vous n’ayez pas été encore totalement guéri.

- Le son qui se dégageait était si beau et si mélancolique que je ne pus résister à l’envie de savoir d’où cela venait…et sinon, que font ces potions de mana et de vitalité sur la table de chevet ?

- En fait, toutes ces potions vous sont destinées, comme vous êtes un ange, et, qui plus est guérisseur, vous aurez donc besoin de toutes ces potions pour repartir tranquille et faire face à de nouveaux dangers en étant paré pour les affronter. Vous sauverez peut être une autre jolie fille…qui sait ? *rires* Comme vous aviez utilisé toutes vos potions, vos réserves se retrouvèrent donc vides et vous constituais une proie facile.


- Mais pourquoi tant d’égard pour ma personne ?

- Vous m’avez sauvé la vie mais rassurez vous, nous portons tout autant d’attention aux autres blessés qui sont amenés à venir ici. Vous ne constituais pas une exception…bon il est tard et vous savez tout maintenant…alors au dodo ! et que sa saute *rires*

J’étais si heureux de voir à quel point une personne pouvait faire preuve de tant d’altruisme et porter secours aux autres pour le seul motif de leur besoin d’aide tout en ayant le sourire. Pourtant, alors que azelia s’était levée de sa chaise et ouvrit la porte de la chambre pour s’en aller, je constatais qu’elle oublia sa lyre sur la table de chevet et je lui fis remarquer cet oubli avant qu’elle ne me réponde

- Cette lyre est la votre à présent, comme cela vous penserez à moi à chaque fois que vous en jouerez. Vous n’avez pas oublié mes conseils pour vous en servir j’espère ? Il se fait tard je rentre chez moi aller me coucher, j’habites juste en face de l’église. Si vous avez un problème n’hésitez pas à m’appeler…mais reposez vous bien cette fois et n’en profitez pas pour aller au bar au bout de la rue ou vous aurez à faire à moi.

Puis elle sorti de la chambre en me faisant un large sourire. Pour ma part, je m’endormis pour reprendre des forces…pourtant, la nuit ne fut pas paisible mais chaotique.

CHAPITRE 6 : Nuit mouvementée

La nuit s’annonçait calme et je crus que je pourrais reprendre des forces mais quelques heures après le départ de azelia de ma chambre, j’entendis des cris provenant de l’extérieur ainsi que des bruits d’impacts qui me firent sauter du lit.

Descendant quatre à quatre les escaliers de l’église, je déployais mes ailes pour traverser la nef le plus vite possible en volant. Mettant mes mains sur les poignées de la porte, je ne pus que constater la vision d’horreur que me conféra le spectacle que je vis une fois la porte ouverte.

Il faisait nuit noire, la lune était pleine et les maisons du village brûlaient sous d’immenses flammes ou étaient tout simplement détruites par les impacts de boules de feu. La chaleur était intense voir insupportable et les pauvres villageois qui essayaient de sortir de chez eux se retrouvèrent sous les décombres de leur propre habitation. Sinon, beaucoup d’entre eux étaient étendus sur le sol le corps transpercé de flèches ou la tête complètement explosé suite à l’impact avec ces projectiles.

L’odeur des cadavres me donna la nausée mais la vue des corps d’enfants à côtés de ceux de leurs parents me révolta. C’était une boucherie sans nom où les villageois n’eurent pas la moindre chance de se défendre ou de fuir.

Toutes les habitations furent détruites sauf l’église…Pourquoi ? A peine étais je en train de réfléchir que je sentis un mouvement provenant des décombres de la maison en face de l’église

Dégageant une à une les briques de la maison, je vis azelia dans un état lamentable et faible mais vivante. Elle avait la pointe d’une flèche dépassant de sa poitrine, des brulures au visage et des entailles au niveau des jambes et des bras. Je me mis dans une rage folle.

- Azelia, que s’est il passé…je vais te soigner

- O…Olympius, non…garde ton potentiel magique pour le combat qui t’attend ou fuis. Il est déjà trop tard pour moi, je vais mourir. Je sens mon sang couler à flot dans mon corps, mes organes vitaux ont été touchés et je vais mourir *toussotement*. Nos poursuivants de ce matin nous ont retrouvés et..

Azelia gaspillait trop de force en parlant

- Ecoutes azelia, ne dit plus rien, garde tes forces je vais te soigner que tu le veuilles ou non

- Ecoutes olympius, je n’ai pas eu le temps de riposter à leurs attaques, ils sont forts mais ne te laisse jamais guider par la colère, tu dois toujours combattre en préservant ton intégrité

- Azelia, je t’en prie tais toi, tu perds trop de force

Je posais alors le dos de azelia sur mes genoux soutenant ses épaules par la pose de ma main gauche sur celles ci et mis ma main droite sur sa poitrine pour entamer mes sorts de soins les plus puissants qui soient.

Pourtant, à peine commençais je mes soins que azelia me fit une remontrance

- Olympius…tu es obstiné, je t’ai dit que c’était inut…

Elle n’eut pas le temps de finir sa phrase qu’une flèche vint se planter entre ses deux yeux larmoyants. Son corps devint inerte et se reposa comme une masse sur mes genoux. Posant avec délicatesse son corps sur le sol, je me retournais avec un air sévère pour voir ses agresseurs après m’être relevé.

Je vis deux séraphins vêtus d’une armure bleue. L’un d’eux avait un arc non chargé dans sa main droite pointé dans la direction d’azelia ainsi qu’un carquois rempli de flèche au dos de son armure. L’autre avait exactement la même armure mais pas d’armes. Ce devait être un mage et qui plus est responsable des sorts de feux lancés sur les bâtisses.

Les deux séraphins avaient deux ailes blanches dépassant de leurs armures, les yeux d’un bleu encore plus clair que celui de l’eau du lac où j’avais rencontré azelia et leur regard était d’une sévérité impressionnante dégageant presque un sentiment de haine. Le séraphin archer prit la parole :

- Je suis amiel et voici aniel…nous sommes des séraphins impériaux. Tu dois être ce traître d’olympius je présume. On a pour mission de te ramener mort ou vif auprès de notre empereur pour te juger et t’exécuter.

- Je suis bien olympius, mais je ne vois pas en quoi j’ai trahi qui que ce soit, vous êtes des monstres et je vais vous tuer

- Tu me fais bien rires, tu es un ange toi aussi et tu daignes aider les humains, ces êtres inférieurs au lieu de les tuer…si ceci n’est pas une marque de trahison, il faudra m’expliquer ce que c’est. *rires*

C’est alors que aniel prit la parole à son tour

- ferme la amiel !!! tu en as déjà trop dit. Ecoutes olympius, tu n’es pas en état de te battre et si tu le faisais, tu aurais deux adversaires et non pas un seul à combattre en même temps. Autrement dit tu mourras très vite. Si tu rejoins nos rang, tu seras peut être épargné

Faisant un autre demi tour, je me mis à genoux pour voir le corps de azelia étendu juste en face de moi, je devais préserver mon intégrité mais si je combats ces monstres je mourrais en un rien de temps. Pourquoi n’avais je pris le temps de prendre des potions sur la table de chevet. Maudissant ma stupidité et mon impulsivité, il fallait réfléchir et je me mis à leur répondre

- C’est d’accord, je vais vous rejoindre et tuer le plus d’humains possible

Les séraphins se regardèrent en se lançant de grands sourires et baissèrent leur garde. J’en profitais pour prendre l’arbalète chargée d’un carreau aux pieds de azelia et tirais le projectile qui se planta dans la tempe d’aniel dont le crâne explosa et sa cervelle ainsi son sang giclèrent de part et d’autre. Amiel n’eut pas le temps de se remettre en garde et de tourner sa tête les yeux écarquillés dans ma direction, que j’avais déjà tiré mon épée « courroux d’azur » de son fourreau et que d’un geste circulaire et brusque, je décapitais mon adversaire restant.

- Moi aussi je peux être déloyal au combat face à des monstres de votre espèce…allez en enfer, vous et votre orgueil

A peine eus je terminé ma phrase que les corps des séraphins devinrent poussière et disparurent

CHAPITRE 7 : Le départ

Après plusieurs heures de recherches de survivants dans les décombres de la ville, le bilan se révéla désastreux…personne n’avait survécu à part moi. Parmi les victimes figuraient de nombreux enfants ainsi que plusieurs personnes dans l’incapacité de se défendre comme les vieillards. Ce carnage avait causé plus d’une centaine de morts inutiles.

Le soleil commençait à se lever et il me fallait déjà creuser les tombes de toutes les victimes. Ayant aperçu un vaste cimetière derrière l’église, les âmes des défunts pourront enfin reposer en paix sur ces terres sacrées. Je mis près d’une semaine entière sans me reposer pour offrir un minimum de dignité à toutes les victimes dont j’étais la cause de leur décès. Dans un élan de compassion et de respect pour chaque vie même après la mort, je décidais d’enterrer les mères de familles et leurs enfants ensemble pour que la mort ne les séparent pas pour autant

Tombe après tombe, les larmes me montèrent aux yeux quand je repensais à ce que les deux séraphins m’avaient dit. Pourquoi faut il que les différences soient une source de conflit et de meurtres et non pas de partage ? Pourquoi sont ce les innocents et non les coupables qui périssent toujours ? J’en été à creuser la dernière tombe, celle de azélia quand un terrible sentiment de mal être mêlé de doute s’empara de moi.

Tout comme ma mère Néméliah, Azélia voua toute son énergie à aider les autres en les soignant et en leur apportant réconfort et affection avec le maximum d’attention sans contrepartie. Elles sont des exemples à suivre mais à chaque fois elles durent mourir par ma faute…

Après m’être recueilli sur sa tombe fraîchement creusée, je me sentis de plus en plus triste, mélancolique et mal dans mes pensées à en vomir. J’entrais dans l’église et m’assis sur un banc. Je levais les yeux sur le plafond où figurait une magnifique peinture sur laquelle je pus voir des anges jouant un rôle de protecteur sur les humains dans un paysage aussi beau que l’Eden. Il s’intitulait « les anges de douceur »

Rabaissant mes yeux vers mes pieds, je repensais encore et encore à toutes ces morts et m’adressais aux dieux et déesses en ce lieu saint

- ne suis je donc qu’un « ange de douleur », pourquoi ne suis je pas comme les autres anges ? Pourquoi ne suis je pas capable de protéger qui que soit…et pourquoi devrais je tuer les humains sous prétexte qu’ils sont différents de moi ?


Je savais que je n’obtiendrai jamais de réponse de ces divinités mais que la réponse ne pouvait résider que dans mon cœur. Bien que le sang des anges coulent dans mes veines pour alimenter mon cœur, celui ci comportait bien trop de meurtrissures pour supporter la vue de victimes innocentes….surtout quand j’en suis le responsable. Pourtant, mes réactions étaient plutôt humaine, ce qui m’étonna.

Alors que je sortis de l’église après avoir adressé mes prières aux défunts de ce village, je vis la neige tomber et couvrir d’un long manteau blanc l’herbe verte des environs. Comme un signe du destin, je me sentais presque apaisé. Aussi j’en pris un peu dans le creux de ma main

-*soupir* la neige….pure et innocente…si seulement elle pouvait pénétrer mon corps et me laver mon sang de toutes ses impuretés

Enlevant mon capuchon, je levais la tête vers le ciel et laissais la neige tomber sur mon visage pour libérer mon esprit de ce terrible doute qui m’envahissait peu à peu. Si le doute est l’étape obligatoire avant l’analyse d’une situation pour en tirer un jugement qualitatif, il était en ce moment pour moi une cause de souffrance…en effet, à quoi suis je bien utile ?

A présent, il me fallait partir mais avant cela, je retournais dans la chambre de l’église prendre les potions de mana et de vitalité, des provisions ainsi que la lyre posée sur la table de chevet. La moindre des choses sera pour moi de composer un requiem pour les gens du village et de toujours penser à azelia quand j’en jouerai.

A nouveau au cimetière, je remis mon capuchon et me mis à jouer de la lyre en me laissant guider par mon cœur. L’air était si triste et mélodieux que même les oiseaux cessèrent de chanter pour m’écouter, les prédateurs lâchèrent leurs proie pour venir avec elles me rejoindre et se laisser bercer par la mélodie ; même le vent avait cessé de souffler pour ne pas souiller et étouffer la moindre note…tout sentiment de haine de la part de ceux qui écoutèrent ce requiem fut éteint mais ma mélancolie n’en fut que plus vive et si je n’avais pas remis mon capuchon nul n’aurais su que je n’avais jamais autant pleuré que ce jour là.

CHAPITRE 8 : Lothar

Ayant finalement repris ma route sans trop savoir où aller, l’idée de retourner dans la forteresse de la section « esprit shaman » me vint en tête. Marchant depuis des heures dans la neige d’une blancheur immaculée qui n’avait pas cessé de tomber depuis mon départ, je pris presque du plaisir à errer sans but malgré un froid persistant.

Arrivant à l’orée d’un bois, je vis alors un chevalier en armure assis contre un arbre en train de regarder un document en jetant un œil de temps à autre à un objet. A côté de lui, était posté un cheval au garrot, lui aussi en armure avec un imposant paquetage sur le dos et les flancs. Pourtant, quand le chevalier me vit arriver au loin, il se mit à se lever brusquement et dégaina son épée de son fourreau, laissant son document et son objet à terre.

Puis, il resta en position d’attente comme pour entamer un combat le temps que je continue à m’approcher de lui. Ce fut lorsque je n’étais qu’à quelques mètres de lui qu’il m’adressa la parole de manière sèche.

- Je suis Lothar, fils du feu empereur Loth et de sa femme Ariane. Sachez que si vous venez pour me tuer, je saurais combattre avec honneur jusqu’à la mort ainsi que prendre votre vie.

Me grattant la tête à l’écoute de ces paroles, je lui répondis.

- Je suis Olympius, mari de Roxane et chef de la section « esprit shaman ». Je ne viens pas pour vous tuer, loin de moi cette idée. Sinon je vois que vous avez un gros paquetage, vous n’auriez pas une boisson chaude à m’offrir par hasard. Je dis cela parce que je commence à me les peler *rires*

Lothar se mit alors à rigoler bruyamment mais non méchamment, il remis son épée dans son fourreau et m’invita à le rejoindre avant de poursuivre la discussion :

- excusez moi si je vous ai offensé mais comme j’ai dû à combattre des séraphins qui voulaient me tuer, j’ai cru que vous étiez avec eux et que vous étiez venu pour finir le travail.

C’est alors que je vis une blessure béante dû à un coup d’épée dont l’hémorragie n’était contenue que par un misérable bandeau. Aussitôt je lui prodiguais des soins extrêmement efficaces qui surprirent Lothar plus en forme que jamais.

- C’est un miracle. Comment est ce possible ? Je vous en remercie infiniment. Décidemment, vous ne faites pas parti de cet empire d’anges en guerre contre l’humanité…c’est assez étonnant d’ailleurs. Ah oui sinon pour la boisson chaude, sachez qu’il n’y a aucun problème mais je préfèrerai atteindre un point précis des bois avant d’établir mon campement…peut être pourriez vous m’accompagner jusque là….dans le cas contraire je vous remettrai des PO pour que vous puissiez passez une nuit dans une auberge ainsi qu’une boisson chaude.

- Je vais vous accompagner, en plus je ne suis pas pressé et ce sera plus convivial de partager un breuvage avec vous

Lothar m’adressa un sourire chaleureux avant de ramasser son document qui n’était autre qu’une carte de silver-world ainsi que son objet qui était une boussole et de prendre les rênes de sa monture pour se diriger au cœur des bois. Sur le trajet, il m’expliqua qu’il souhaitait lancer une offensive contre un bastion d’un empire dont le gros des troupes était parti en expédition. Il ajouta également que les anges, autrefois protecteurs des humains, avaient constitués un empire pour anéantir la race humaine de la même façon qu’ils avaient procédés avec ses parents qui étaient les empereurs d’un royaume au service de la paix. Je n’avais pas tout compris mais après un quart d’heure de marche, nous arrivâmes au point d’arrivée.

Aidant Lothar à installer sa tente et disposer les armes pour un assaut, nous pûmes alors boire un vin chaud toujours sous une neige tombante mais à l’abri dans notre tente. C’est alors que je vis une tour en contrebas de la forêt à plusieurs kilomètres de l’endroit où nous étions. Lothar commença une nouvelle discussion :

- Effectivement Olympius, ce soir nous lancerons une offensive fatale contre cette tour et ses sbires qui ne sont que des spectres et morts vivant au service de l’empire des anges.

- M…mais nous ne serons que deux, le vin vous serait il monté à la tête. Je vous aiderai, soyez en sûr mais sachez qu’en cas de danger, je saurai m’enfuir et avec vous sans que vous soyez blessé.

- Vous m’envoyez ravi d’être des nôtres mais au cas où vous ne l’aviez pas remarqué, nous ne sommes pas seuls

Sortant de la tante, je pus voir une armée d’environ 50 personnes qui installaient leurs campements sans bruit au point que je ne les avais même pas entendu. Un chevalier s’approcha de notre tente, s’avança devant Lothar et s’agenouilla devant lui et dit ceci

- Capitaine Zeck au rapport monseigneur Lothar.

CHAPITRE 9 : L'armée personnelle de Lothar

Pensant que Zeck avait des choses importantes à dire à Lothar, je n’attendis pas que le capitaine se relève de manière à les laisser seuls. Puis je partis m’asseoir sur un tronc d’arbre à quelques mètres de là pour finir de boire mon vin chaud.

C’est alors que vis l’armée de Lothar finaliser les constructions de leurs campements sans un bruit. Leurs tentes faisaient prés de trois mètres de haut mais demeuraient moins élevée que celle de Lothar. Leurs formes, toutes circulaires faisaient comme celle de Lothar plus de 30 mètres de diamètre. C’était à se demander comment il avait pu transporter une tente pareille sur le dos de son cheval en armure.

Regardant à droite et à gauche, je finis par apercevoir les chevaux des chevaliers attachés par les rênes à des arbres non loin de moi. J’avais remarqué que sur les armures des chevaliers, des chevaux mais aussi sur les tentes figurait à chaque fois le même emblème.

Il représentait un blason bleu rayé de rouge sur lequel on pouvait distinguer une fleur de lys ainsi qu’un ange au dessus de celui ci, il y avait aussi un homme en armure portant une couronne à gauche du blason et une femme également en armure avec une couronne à droite dudit emblème. Il devait probablement s’agir d’un roi et d’une reine.

Alors que la nuit commençait à tomber, Lothar et Zeck n’avaient toujours pas quittés leur tente de toute la journée…AH MAIS SI !!! Lothar était sorti un bref instant pour me proposer d’aller le rejoindre dans son campement avec son capitaine pour déjeuner. Lui ayant expliqué que je n’avais pas faim, j’avais dû décliner son offre et il n’insista pas.

Bien que le campement sembla calme et en parfaite harmonie avec l’endroit où nous nous trouvions, je constatais que certains chevaliers me lancèrent des regards noirs comme si ma présence les importunait. Il est vrai que je n’étais pas humain comme eux et que le fait que je sois un ange devait leur déplaire…Pourtant la situation était très gênante pour moi, aussi je ne prêtais pas attention à leur façon de me dévisager…mais pas pour longtemps.

En effet, alors que je lisais un grimoire passionnant sur les sorts de soins que j’avais pris dans la chambre situé dans l’église d’Azord lorsque j’étais blessé, je vis trois chevaliers se poster devant moi. Ils me regardèrent tous avec un sourire narquois et arrogant comme si je n’étais qu’un vulgaire parasite de classe inférieure. N’y prêtant là encore aucune attention, je continuais de lire mon grimoire. L’un d’eux pris la parole :

- Dis toi…ouais toi…regardes moi quand je te cause !!

Puis d’un geste brusque et rapide, il saisit mon livre de sa mais droite et le balança derrière lui sans en prendre soin…décidemment, la lecture et les livres n’intéressent plus personne de nos jours…au point d’en ignorer la valeur que cela pouvait représenter pour moi. Je me levais brusquement d’un air furieux et lui répondis….poliment :

- Auriez vous l’amabilité de bien vouloir ramasser le livre que vous m’avez arraché des mains avant de l’avoir balancé de la sorte…ou je vais devoir me mettre en colère.

Les trois chevaliers se mirent à me rire au nez avant que l’un d’eux ne me réponde

- Ecoutes, des humains se font massacrer par des séraphins parce qu’ils se disent supérieurs…T’es forcément l’un des leurs et tu vas vouloir nous tuer quand on aura le dos tourné…Pff de toute façon vous êtes tous différents de nous et on ne vous fera jamais confiance. D’ailleurs avec vos ailes vous ressemblez plutôt à des créatures hybrides entre l’homme et l’animal…Ouais c’est ça…vous n’êtes que de la volaille. Quand je pense que cela se dit être supérieur à la race humaine

Après finit son petit discours le chevalier cracha au sol juste devant mes pieds pour me montrer son mépris à mon égard après me l’avoir clairement fait savoir. S’il pensait s’en tirer à si bon compte, il se trompait lourdement. Ma réponse fut donc la suivante :

- Si le fait que je sois différent représente une cause de mépris de votre part, c’est que vous êtes bien plus stupide que vous n’en avez l’air. Je n’y suis pour rien si des anges se sont constitués un empire pour éradiquer l’espèce humaine…Mais en parlant de créature hybride, je tiens à vous signaler que vous venez de me donner la confirmation d’en être également une. Vous avez beau être humain, il semble certain que votre cervelle ait fichu le camp pour laisser la place à une huître périmée depuis fort longtemps vous empêchant de réfléchir. Vous feriez mieux de lire des livres et vous cultiver plutôt que de les balancer par dessus votre épaule.

Furieux d’entendre ces paroles, le chevalier me donna un coup de poing avec sa main droite que je réussis à bloquer dans la paume de ma main droite. C’est alors que tout en continuant de saisir son poing, je lançais un sort de glace qui gela son poing. Le relâchant, son avant bras était recouvert d’une couche de froid qui le fit hurler et maugréer

- Espèce de salaud…mon bras est gelé, aïïïe c’est froid et je ne peux plus le bouger

Cette fois, les choses devinrent plus compliquées pour moi. En effet, ce fut cette fois l’armée entière de Lothar qui m’encercla. Tous avaient leurs mains sur la garde de leurs épées prêtes à sortir de leurs fourreaux. Me concentrant, je fis grimper l’intensité de mon aura au maximum pour me préparer à balancer un sort de boule de feu…Mais Lothar et Zeck qui avaient entendu du bruit sortirent de leur tente et Lothar mit fin à cette comédie en rappelant ses hommes de la sorte :

- Quel est donc se raffut, laissez Olympius tranquille ou vous aurez à tâter de ma lame avant que je vous fasse pendre haut et court pour non respect d’un invité.

Tous ses hommes se dispersèrent de même que le chevalier qui m’avait provoqué…mon sort de glace n’ayant pas été très puissant, l’avant bras de celui ci était de nouveau en parfait état de marche et la glace qui l’entourait avait fondu. Lothar me fit un sourire chaleureux et se pencha pour ramasser mon livre et me le transmettre.

- Tiens, je crois que ceci t’appartient…Ne fais pas attention à ce qu’ils ont pu te dire, ils ont tout comme moi perdu au moins un être cher à cause de ces anges, alors forcément la simple vu de l’un d’eux leur évoque des moments douloureux et tristes.

Après l’avoir remercié, Zeck se mit au côté de Lothar qui fit un appel général.

- Chevaliers…Notre attaque aura finalement lieu demain matin, Je vous demande à tous de vous rassembler autour de moi pour que l’on puisse voir en détail le plan d’attaque qui sera mené demain aux aurores.

Tous les chevaliers obéirent et se rassemblèrent devant lui…Pour ma part, j’en fit de même mais restais à côté de Zeck qui mit sa main sur mon épaule en me souriant pour me faire comprendre qu’il me soutenait et qu’il ne me considérait pas comme un paria mais comme un ami.

CHAPITRE 10 : Plan d'attaque

Rangeant mon livre dans mon sac avec mes potions de vitalité et de mana, je vis que tous les chevaliers étaient très concentrés et attentifs sur ce qu’allait dire Lothar. Ce dernier l’ayant aussi remarqué commença rapidement la discussion :

- Mes compagnons, mes amis, mes frères…Depuis quelques jours, des séraphins ont considérablement augmenté le nombre de victimes humaines en ne participant plus de manière aussi active dans les combats. En effet, des zombis et autres cadavres vivants se chargent de les remplacer lors des batailles. Le plus inquiétant est que leur nombre ne cesse de grandir au fil des morts humaines. Dans la tour que vous voyez là bas, * désignant l’endroit avec son indexe* réside un sorcier du nom de Razor qui serait en partie l’un des responsables de l’agrandissement des rangs de ces zombis. Nous devrons mener un assaut aussi violent que rapide et tuer ce Razor. C’est pourquoi, nous attaquerons tous de front avant qu’un groupe de 30 hommes ne tienne position autour de cette tour qui sera alors encerclée empêchant ce Razor de pouvoir s’échapper. Ensuite, avec l’appui de 20 autres hommes et de Olympius si il le désire, nous rentrerons dans la tour pour tuer tous les ennemis que nous verrons dont le sorcier auquel j’ai fait référence tout à l’heure…y a t il des questions ?

Un chevalier leva alors la main pour avoir l’autorisation de parler. Lothar la lui donna d’un signe de tête.

- Monseigneur, pourquoi attendre demain pour attaquer. Nous sommes tous prêts à mener l’assaut de suite…et puis la grande partie des zombis partis en expédition pourrait revenir plus tôt que prévu et constituer une défense qui serait imprenable.

Lothar lui répondit ceci avant que cela ne devienne une discussion

- J’ai longuement discuté avec le capitaine Zeck et si nous avons décidé d’attaquer aux aurores, c’est parce que ces zombis semblent de plus en plus forts et agressifs la nuit…Je ne sais par quel miracle cela se produit mais sachant qu’actuellement il doit y avoir prés de 200 zombis à l’intérieur et extérieur de la tour, je ne tiens pas à ce que la probabilité d’avoir des pertes de notre côté soit augmentée. Par ailleurs, il vaut mieux attaquer quand l’ennemi est le plus faible possible et surtout quand il ne s’y attend pas. Concernant les zombis partis en expédition, ils étaient prés de 800 selon les informations de Zeck et ne devraient être de retour que dans une dizaine de jours. En outre, ces cadavres ambulants étant très lents pour se déplacer, ces derniers devraient mettre environ deux jours pour revenir ici s’il venaient à partir de l’endroit où ils sont maintenant.

- Justement monseigneur, où sont exactement ces zombis pour ne pas craindre leur retour. Vous dites vouloir limiter les risques mais vous avez dit que cet ange *me montrant du doigt* participerais à vos côtés à cet assaut si il le désire. Pourtant c’est un séraphin et vous tuera quand vous aurez le dos tourné et…

Lothar fronça les sourcils et pris un air sévère avant de hausser le ton et de répondre de manière glaciale.

- CA SUFFIT !!! Cet ange m’a soigné alors qu’il aurait pu me tuer. En plus, le fait d’être d’un ange ne signifie pas qu’il soit avec les autres. D’ailleurs, tous les humains seraient il emprunts de cette notion d’humanité, n’y a t il pas des assassins et des traîtres parmi les humains…Je suis sûr que tous les anges ne sont pas mauvais et que certains ont un bon fond. Quant au gros des troupes de zombis, ils sont dans la ville de Alioth…je le sais car un de nos chevalier a succombé à ses blessures avant de transmettre l’information à Zeck.

Zeck compléta les dires de Lothar

- Je me permets de rajouter que ces zombis sont extrêmement résistants et qu’ils sont insensibles aux entailles de lames coupantes et qu’ils sont dépourvus d’organes vitaux à part leur cerveau…toute perforation de leur corps sera vaine. Le seul moyen d’en venir à bout est la décapitation ou l’immolation.

Je compris alors en quoi je pouvais leur être utile. Etant paladin, je manie bien l’épée pour pouvoir décapiter mes ennemis et mes sorts de boules de feu et braise me permettent de faire brûler mes adversaires en enfers. Par ailleurs, mes sorts de soins assurent un soutien aux guerriers plus expérimenté. Les chevaliers me regardèrent tous et comprirent exactement la même chose que moi à la vue de leur regard exprimant des remords à mon égard sur la conduite qu’ils ont pu tenir envers moi. Je fis alors une déclaration :

- Ecoutez, je sais que des anges sont responsables de bien vos malheurs. Cependant, je ne souhaite aucun mal à une quelconque espèce vivante. Néanmoins, je participerai à cet assaut pour porter un coup à cet empire qui souhaite également ma mort pour trahison.

Tout le monde resta abasourdit par ces paroles n’en revenant pas que je soit considéré comme un traître par mes pairs. Lothar se mit à côté de Zeck et moi même et tous deux mirent chacun une main sur mon épaule en me souriant de sorte à me donner leur soutien ainsi que leur confiance. Puis Lothar leva son épée sortie de son fourreau au ciel et hurla :

- POUR NOTRE LIBERTE !!!

Tout le monde dont moi même en fit de même

Chacun regagna son campement et expliquant à Lothar et Zeck qui me proposèrent de dormir dans le leur que les anges n’éprouvaient pas le besoin de dormir si ce n’est pour regagner de la vitalité et du mana, ils comprirent que mes réserves magiques et vitales étaient à leur maximum et que je pouvais monter la garde avec deux autres chevaliers.

Lothar et Zeck regagnèrent leur tente après m’avoir remercié et souhaité une bonne nuit.

Lothar était un guerrier d’environ une trentaine d’année, il était grand et ses yeux bruns pouvaient à la fois dégager un air doux et compatissant mais aussi un air sévère à glacer le sang. Ses longs cheveux bruns lui donnaient une certaine élégance mais la vitesse à laquelle il dégainait son épée de son fourreau ainsi que la vivacité de son regard ne laissaient aucun doute sur les nombreux combats qu’il avait dû livrer.

En revanche, Zeck était vraiment une bête faite pour le combat. D’une trentaine d’année environ, il était non seulement d’une grande taille mais aussi d’une stature imposante. Ses frappes devant être extrêmement violentes à la vue de la facilité à laquelle il maniait son épée lourde de plusieurs kilos et des réflexes qu’il avait du développer lors de différentes batailles. Pourtant, bien que sa barbe et sa moustache ne laissent pas complètement transparaître son sourire, ses yeux noirs malicieux étaient doux et pleins de gentillesse contrastant avec la puissance qu’il dégageait.

Comme quoi les apparences peuvent être trompeuses.

La nuit fut courte et quand le temps fut aux aurores, tous les chevaliers étaient sur le qui vive dont Lothar et Zeck qui furent les premiers levés. A présent, l’assaut était imminent.

CHAPITRE 11 : L'Assaut

Après avoir vérifié que les effectifs étaient au complet, tous les chevaliers dont Lothar montèrent sur leurs chevaux et se rassemblèrent à l’orée de la forêt. Lothar me demanda si je souhaitais encore participer à l’assaut ainsi que m’asseoir derrière lui sur sa monture pour nous rendre à destination. Je lui répondis que ma présence lors de la bataille était certaine mais qu’il était hors de question que je pose mon derrière sur un stupide canasson et que mes ailes seraient mon seul moyen de locomotion avec mes pieds.

Il éclata de rire puis tirant son épée de son fourreau, il la pointa vers le ciel avant de la diriger vers la tour et de crier :

- A L ATTAQUE !!!

Toute la troupe poussa alors un cri de guerre et se rua au galop vers le point de destination. Volant aux côtés de Zeck et Lothar qui étaient en première ligne, nous nous approchâmes très vite de cette tour qui devint de plus en plus grande au fur et à mesure de notre progression.

Une fois arrivés, il nous fallait déjà faire face à la garde composée de zombis putréfiés à l’apparence humaine mais à la chair décomposée. Ils étaient environ une centaine et portaient tous des armures noires ainsi que des épées pour attaquer mais pas de boucliers pour se défendre. Le gros des troupes ennemi était présent devant la porte menant à l’intérieur de l’édifice. Ce dernier était un immense cylindre de briques sur lesquels étaient incrustés des crânes humains. A la vue de la hauteur de cette bâtisse avoisinant plus d’une soixantaine de mètres, j’osais à peine imaginer le nombre de victimes innocentes qui avaient dû être faite.

Toujours postés sur leurs chevaux, Zeck et une trentaine de chevaliers donnèrent des coups d’épée pour créer un passage et de nous donner un signal :

- Monseigneur, allez y !! la voie est libre. Je vais sécuriser la zone avec une trentaine d’hommes et tenir position comme prévu. Que dieu vous protège mon ami.

C’est alors que Lothar descendit de sa monture et lança un regard qui en disait long sur leur complicité et l’amitié qu’il y avait entre ces deux guerriers. Je le rejoignis devant la porte avec la vingtaine de chevaliers restants et d’un sort de boule de feu, je détruisis la porte d’entrée par laquelle notre groupe s’engouffra.

Une fois à l’intérieur, notre groupe qui était à pieds, s’avança de quelques pas. Il régnait un calme et un silence incroyable. En fait, seuls les cris de guerre de Zeck et de ses hommes tuant ses adversaires à l’extérieur se firent entendre.

L’entrée de la tour était très vaste. En plus de faire environ une soixantaine de mètres de hauteur, elle devait en faire prés d’une cinquantaine de diamètre. Nous étions debout sur un immense tapis rouge recouvrant des dalles de marbre blanc qui reliait l’entrée jusqu’au fond du rez-de-chaussée dont nous ne pouvions pas distinguer le bout de façon claire. La pièce n’était pas totalement éclairée.

Il n’y avait aucune fenêtre, ni même décoration ou encore statue…l’endroit était très épuré, heureusement qu’il y avaient des lampes à huiles fixés sur les murs pour nous éclairer le chemin.

C’est alors que nous entendîmes une voix qui s’adressa à nous depuis le fond de la pièce :

- Entrez…allez, allez…Venez un peu par ici que je puisse distinguer mes hôtes qui sont hmmmm quelque peu bruyants et forts matinaux *rire cynique*

Nous suivîmes son invitation et marchions avec nos épées à la main prêtes à lacérer nos ennemis de nos coups. Au fur et à mesure que nous avancions le fond de la pièce nous paraissait de plus en plus clair…ou visible tout du moins. On voyait un trône au bout du tapis rouge sur lequel était assis une sorte de gobelin tout vert.

Il portait un bâton de sorcier sur lequel était incrustée une pierre en cristal à son extrémité. De petite taille, il était vêtu d’un pantalon de velours marron troué ainsi que d’un plastron de fortune et des bottes usées. Il portait également un chapeau pointu avec des étoiles comme motif qui figuraient également sur sa robe de mage. Il se présenta de la sorte :

- Je suis Razor, le mage gobelin maître de ces lieux…Je savais que vous vouliez m’attaquer mais il était trop tard pour rappeler le reste des troupes partie en expédition…Peu importe, nous sommes suffisamment fort pour vous vaincre et des renforts arriveront.

* Razor me lança un regard étonné et semblait se poser des questions *

- M..Mais que fait cette personne dans ce groupe. C’est un ange, il devrait être en train de vous attaquer et non pas d’attaquer à vos côtés !!!

Lothar se mit à rire avant de lui répondre :

- Les apparences sont trompeuses et s’avèrent fort surprenantes. Nous sommes là pour vous tuer et mettre fin à votre œuvre consistant à créer des zombis.

Ce fut au tour de Razor de rire cette fois avant de répondre :

- J’en suis ravi. Apprendre que la paternité de cette oeuvre se propage jusqu’au quatre coins de ces terres argentées me fait un grand plaisir…bien que nous soyons deux à participer sur ce projet. * Razor se mit à durcir le ton *. Vous êtes venus pour me tuer mais vous n’êtes que des misérables. Les apparences sont trompeuses, certes, mais vous concernant elles seront fatales. Croyez vous réellement que je sois sans défense.

* Razor se mit à sourire et frappa le sol de son bâton *

Soudain, une armée de zombis sortit des portes à gauche et à droite du trône dont les grilles s’étaient ouvertes après le coup de bâton sur le sol du mage. Razor qui ricanait dans sa fuite en profita pour prendre la porte située derrière le trône et grimper les escaliers menant à l’étage. Lothar furieux le suivit à toutes enjambées. Ne pouvant le laisser seul, je me mis à le suivre dans sa course contre Razor.

Quant à l’armée de zombis, la vingtaine de nos hommes restants était en train d’en découdre pour nous laisser la possibilité de mettre fin au jour du gobelin.

CHAPITRE 12 : Combat contre Razor

Les marches étaient raides et avec Lothar je devais mettre pas mal d’énergie à contribution dans la poursuite de ce gobelin. Il grimpait les escaliers à une vitesse folle ce qui fit grogner mon ami.

Razor prenait un peu d’avance et s’arrêta au premier étage où il ouvrit une porte avant qu’elle ne se referme derrière lui. A peine 20 secondes après, nous arrivâmes également devant la porte du premier étage après avoir grimpé plus d’un demi millier de marches.

Lothar sans réfléchir ouvrit la porte et s’y engouffra, je le suivis de prés. Derrière cette porte, il n’y avait qu’une seule pièce, vide de décoration et de tout ornement mais avec une table en son centre comportant divers objets. A côté de cette table se tenait Razor avec un sourire en coin faisant mine de nous attendre. Le gobelin entama la discussion :

- Que vous êtes lents, vous auriez un grand besoin d’exercice. Heureusement, j’ai ce qu’il faut pour vous calmer *large sourire* C’eut été dommage que vous soyez déjà fatigués.

*Lothar lui répondit en ricanant*

- C’est parfait, j’avais juste une petite envie de tuer du gobelin aujourd’hui.

Je comprenais mieux pourquoi il n’avait pas atteint les étages supérieurs pour nous semer. Il souhaitait nous tester…ou plutôt tester quelque chose. Par ailleurs, si jamais les événements venaient à tourner en sa défaveur, il savait que ses zombis pourraient venir l’appuyer au cas où…A condition qu’ils vainquent les hommes de Lothar.

Pensant surtout que Razor se montrait bien présomptueux et trop sûr de lui, je me remémorais ce qu’il avait dit. Des renforts étaient en route pour l’appuyer. Il fallait donc agir vite.

Lançant un regard à Lothar qui approuva d’un hochement de tête, nous sortîmes nos épées respectives de leurs fourreaux (que nous avions rangé pour grimper les escaliers) pour se préparer au combat.

Razor se concentra, leva son bâton dont le cristal au bout de celui ci brilla d’une lumière jaune. Aussitôt après, des éclairs s’abattirent sur nous. Ayant bien anticipé le coup, je lançais un sort qui fit apparaître une bulle d’énergie protectrice autour de moi et Lothar. Cela me demanda beaucoup d’effort et surtout du mana pour parer à cette attaque qu’il lança par vague successive. Je me mis à le narguer

- *rire* vos attaques sont minables et très lentes en plus…

*Le gobelin sourit et me répondit très calmement*

- C’est bon, cela devrait suffire. Votre mana doit être presque épuisé à présent du fait de la consommation excessive de vos sorts de protection. Nous pouvons passer aux choses sérieuses… vous ne croyez pas ?

Je n’en croyais pas mes oreilles, il s’était foutu de moi depuis le début et voulait juste que je combatte sans mana pour ne pas pouvoir soigner mon compagnon ou moi même. Notre adversaire était fort intelligent et son piège devait donc être à la hauteur de son géni.
Razor prit un pavé en calcaire ainsi qu’un casque de fer sur la table et nous les balança devant nos pieds.

Il se concentra très fort et employa beaucoup de son potentiel magique pour faire grandir son aura verte et préparer son sort. Lothar se rua sur lui et se fit éjecter à plusieurs mètres. Razor avait lancé un sort de protection autour de lui pour être sûr d’accomplir son œuvre en toute sécurité…Il devait avoir un potentiel magique vraiment important

Le casque de fer était entouré d’une aura verte tout comme le pavé en calcaire. Puis sans trop comprendre comment, ces objets se transformèrent en Golem de fer et de pierre d’environ Trois mètres de hauteur et d’une largeur d’environ un mètre.

Lothar qui s’était relevé se lança à l’attaque du golem de fer. Pour ma part, je dus faire face à celui de pierre. Razor quant à lui nous regardait d’un air satisfait.

Contre toute attente, je réussis à lancer un sort de raz de marée sur le golem de pierre qui s’imprégna d’eau puis faisant diminuer progressivement la température de mon sort, l’eau imprégnée dans le golem se mit à geler et éclata mon adversaire de l’intérieur. Puis voyant Lothar éviter les coups et riposter sans efficacité, je lançais un trait de feu d’une chaleur si forte qu’elle fit fondre le golem de fer.

*Le gobelin ouvrit grand les yeux et prit un air étonné avant de se mettre en colère*

- C…c’est impossible, vous ne devriez pas avoir autant de potentiel magique…C EST IMPOSSIBLE….MAIS JE N AI PAS ENCORE FINI !!!

Furieux, il leva les mains en l’air et forma un cube de glace qui ne cessait de grandir. Razor ajouta :

- Que pourrez vous faire face à mon golem de glace éternelle à part supplier à genoux qu’il ne vous tue pas ?

Utilisant encore mon trait de feu, je fis fondre peu à peu la glace qui se formait au dessus de lui pour que de l’eau coule sur le gobelin. Ensuite, je n’eus qu’à lancer un sort électrique pour augmenter les dégâts causés au mage et le stopper net dans la réalisation de son sort. L’eau étant un très bon conducteur électrique. Je ne pus m’empêcher de faire une blague de mauvais goût

- Dans la vie, il faut savoir être tenu au courrant *rire*

Lothar me fit la moue l’air de dire que j’aurais mieux fait de m’abstenir de parler. Quant à Razor, il n’avait pas dû apprécier non plus.

*A terre, il se releva difficilement et me dit*

- Vous ne devriez pas avoir eu autant de mana…comment as tu fais ?

- C’est simple, lancer vos sorts consistant à donner vie à quelque chose d’inanimé requiert une grande concentration et une baisse de votre garde. J’en ai profité pour pomper votre potentiel magique très élevé pour augmenter le mien sans que vous ayez vu quoi que ce soit…N’étant pas très riche pour pouvoir m’acheter des potions, je vole parfois celle des autres quand leur attention est faible.

*Lothar se mit prés du gobelin et plaça sa lame au niveau du cou de notre adversaire avant de le menacer*

- A présent, je vais te tuer et en finir avec tes zombis.

Mais à peine Lothar eut terminé sa phrase que Razor rigola et sortit une fiole d’une de ses poches de pantalon et la lança sur le sol. La fiole se cassa et le liquide contenu à l’intérieur fit apparaître une épaisse couche de fumée dans toute la pièce.

Razor s’adressa à nous :

- Vous ne m’aurez jamais. Mes zombis me protègeront et les renforts aussi. Vous n’avez aucune chance.*rires*

Nous entendîmes la porte par laquelle nous étions entré claquer. Une fois sortis difficilement, nous pouvions entendre Razor descendre les escaliers pour retrouver ses zombis. Nous le suivîmes à plusieurs mètres de lui mais accusions un retard de prés d’une minute par rapport à lui. Il finit par atteindre le rez-de-chaussée et claqua la porte après l’avoir franchi. Aucun cri de combat ne parvenait à nos oreilles. Quand nous ouvrîmes la porte à notre tour pour neutraliser le mage, notre surprise fut grande.

CHAPITRE 13 : Marikiah l'ange d'émeraude

Sur le sol gisaient les corps de tous les soldats de Lothar qui avaient été décapités. Cependant, tous les zombis semblaient avoir été vaincus. La plupart étaient eux aussi décapités ou brûlés mais quelques uns étaient en train d’agonir suite aux nombreuses blessures encaissées.

Lothar était désemparé et en pleurait de voir tous ses compagnons morts aux combats. Je ne savais vraiment pas quoi dire pour le consoler, aussi je me sentais terriblement mal à l’aise. Quant Lothar vit Razor fuir par la porte de sortie, il poussa un hurlement et lui courra après pour le tuer…Mais c’était sans compter les renforts pour le protéger.

Même si la personne était seule, elle dégageait un charisme et une personnalité hors du commun. Il s’agissait d’une fille, ou plutôt d’un ange à la vue de ses ailes blanches. Ses cheveux étaient longs et vert comme une émeraude tout comme ses yeux. Son armure de combat était également verte avec des motifs blancs et une cape noire. Elle attendait au milieu du couloir que Razor sorte pour lui garantir la vie sauve.

Razor prit la fuite et l’ange nous barra le chemin…ce qui énerva Lothar

- Dégagez…j’ai un compte à régler avec ce gobelin

L’ange commença à faire les présentations.

- Hum comme c’est dommage, j’ai encore besoin de lui pour accomplir quelques expériences…aussi je suis désolée de ne pas vous le livrer sur un plateau…OH mais j’ai oublié de me présenter. Je suis Marikiah, l’une des 6 gardiennes impériales. Aussi je vous conseille de ne pas faire quelques choses d’insensés…si vous tenez à la vie

- Dans ce cas je n’ai pas d’autres choix que de vous tuer.

- Quelle arrogance !!! J’ai justement des trophées de personnes qui voulaient également me tuer…Mais ils ont échoués

*Marikiah sortit alors les têtes décapités des soldats de Lothar dont celle de Zeck*

Lothar, furieux et en pleur se précipita sur l’ange pour lui porter un coup d’épée, mais elle l’esquiva et le transperça de sa lame d’émeraude. Lothar ne voulait plus se battre, il était gagné par le chagrin et se retrouvait seul. Marikiah s’apprêta à le décapiter jusqu’à ce que j’intervienne

- Ca suffit !!! Laissez le tranquille, comment pouvez vous avoir le cœur de causer tant de mal…pour le plaisir. Vous n’êtes qu’un monstre sans la moindre once de compassion.

Marikiah me regarda avec un air familier et me souri…avant d’effacer cette expression de son visage et de me réprimander

- Tu es Olympius c’est bien cela…J’aime autant te dire que je n’apprécie pas que tu aides les humains. Ce sont des êtres possédés par la colère, qui veulent le pouvoir et dominer leurs semblables. Tous leurs conflits ne reposent que sur l’argent, le pouvoir, la famille et la terre. Ils ne font que détruire ce que les anges ont construit…Maintenant, il faut leur faire payer pour de bons leur folie.

- Il n’en n’est pas question, si il faut se battre, je me battrai…tous les humains ne sont pas mauvais…j’en suis sûr

- *soupir* qu’est ce que tu es naïf. Bon Lothar n’est pas encore mort, il a besoin de soins. Si tu t y prends maintenant, tu pourras le sauver. A propos, je ne tue pas pour le plaisir, quand je suis arrivée, j’ai vu les guerriers décapiter les zombis et les torturer en les brûlant et en les plantant de coups d’épées….J’ai juste rendu leur monnaie de leur pièce.

*Marikiah me tourna le dos et ouvrit la porte de sortie avant de me dire une phrase*

- Un jour, tu comprendras Olympius…et si tu ne veux pas comprendre, ce jour nous combattrons jusqu’à ce que l’un de nous meure…Mais je tiens à ce que tu sois en pleine possession de tes moyens. Rends toi à la ville de Tam. Tu trouveras la plus grande bibliothèque de ces terres argentées, tu pourras cultiver ton histoire et apprendre beaucoup d’événements…Adieu

Marikiah partit en nous laissant la vie sauve et j’en profitais pour utiliser tous mon potentiel magique pour soigner Lothar…Il faut dire qu’il n’avait pas le moral mais j’espère qu’il s’en remettra.

CHAPITRE 14 : Grüul

Alors que marikiah était partie, Lothar agonisait en pleur à mes pieds. Le prenant dans mes bras, je lui lançais mes sorts de soins les plus forts qui soient. Au bout de quelques minutes, ses blessures étaient pansées mais sa douleur au moral était encore grande.

Je décidais de le laisser seul pour le laisser tranquille et repenser à tout ce qu’il avait vécu. Alors que je marchais dans la marre de sang et contemplais la vision d’horreur qui s’offrait à moi, j’entendis une personne en train d’agonir douloureusement. Il s’agissait d’un zombi

Ne faisant pas de différence, je m’approchais du zombi et le soignais également. Me voyant, Lothar piqua une colère et accouru vers moi l’épée à la main prêt à décapiter le zombi.

- NON MAIS CA VA PAS…t’es cinglé de soigner nos ennemis ou quoi ? Qu’est ce qui te prend ?

- Ecoutes moi bien Lothar, je ne fais pas de différence entre les victimes. Je soigne tout le monde. J’aurai très bien pu ne pas te soigner et te laisser mourir. Le zombi fera ce qu’il voudra. Mais si je peux soigner…je soigne… et ce que la personne soit un humain, un ange, un zombi ou autres.

- N’importe quoi !!! et si il t’attaque…tu n’auras pas l’air bête. Les humains ont le sens de l’honneur au moins…pas les zombis.

*se sentant mieux, le zombi ouvrit les yeux et fit un bond en arrière*

Il était apeuré et tremblait comme une feuille. Vêtu d’une armure et de bottes noires, il portait une épée lourde à deux mains capable de trancher presque n’importe quoi. Son casque également noir laissait apparaître deux petites lumières blanches en guise de yeux dépourvus de globes. Son visage et son corps n’était qu’un cadavre en décomposition qui avait souffert au moins mille morts. Cependant l’expression de son visage squelettique dégageait un sentiment de peur que je n’avais jamais rencontré jusque là…J’en avais de la peine

*le zombi tremblant encore prit la parole*

- Grüul, Grüul…vous combattre…vous torturer moi…pourquoi vous soigner moi…pour faire souffrir Grüul…vous méchants.

*Lothar et moi même étions surpris, ce zombi ne semblait pas offensif*

*prenant la parole, je tentais de le rassurer tandis que Lothar était prêt à riposter au cas où*

- Ecoutes moi…euuuh Grüul c’est ça d’après ce que tu dis…tu es libre de partir, je ne te veux aucun mal…mais si tu rejoints les troupes ennemis…nous devrons te tuer…j’en suis désolé

*Grüul se jeta à mes pieds et semblait m’implorer ce qui me mit mal à l’aise*

- Ange gentil avec Grüul…Grüul être fidèle avec gens gentil avec Grüul…vous êtres maître de Grüul…Grüul vous suivre partout

*Lothar se mit à prendre un air cynique*

- Ben voyons…et tu nous planteras quand on aura le dos tourné…je vais t’achever tu vas voir.seuls les humains ont le sens de l’honneur

*Grüul montra une expression changeante voir agressive*

- Grüul être fidèle…Grüul protéger ange qui être gentil avec Grüul…Vous méchant

*je me mis alors à intervenir*

- Lothar…je ne pense pas que Grüul nous veuilles du mal…il pourra nous accompagner et qui sait, il nous aidera peut être

- Ouais bah compte pas la dessus…mes hommes sont morts en combattant des zombis comme lui…même Zeck en est mort *en pleur*…Mais tu m’as sauvé la vie et je te dois bien cela…mais je n’hésiterai pas à le tuer en cas d’écart de conduite de sa part

*nous sortîmes finalement de la tour avec Grüul et regarnîmes le campement de ce matin*

Les tentes étaient toujours dépliées et nous rangeâmes celles qui étaient inutiles. Il faisait nuit noire et nous fîmes un feu de camp. Il nous fallait à présent manger.
Lothar partit à la chasse et rapporta de la volaille ainsi que des fruits…mais Grüul ne semblait pas aimé cela.

*Lothar lui sortit une pique pour changer*

- Bah alors…trouves tu que cette volaille n’est pas suffisamment à votre goût

Grüul se mit alors à renifler et cessa de bouger…ceci nous étonna…surtout qu’il se mit à bondir très rapidement dans les buissons sans que nous le revoyons pendant 30 secondes. Il sortit des fourrés avec 2 souris à la main et ajouta.

- Grüul, Grüul aimer souris, préfère manger souris cru, souris plein de vitamines

Aussitôt dit aussitôt fait, il mangea les souris crues à pleine dent ce qui les fit couiner et gicler du sang quand il les porta à sa mâchoire…Nous étions dégoûtés par ce spectacle…aussi, Grüul nous senti gênés et prit une tête d’enterrement et nous tendis les souris décapités pour nous les proposer à manger…il pensait qu’il avait été impoli de ne pas nous en avoir proposé, mais je lui répondis que non.

Quoi qu’il en soit, nous avions perdu l’appétit mais pas Grüul qui dévora le reste des souris dans une scène d’horreur. Lothar m’adressa la parole

- Dis donc Olympius…j’ai entendu que tu souhaitais te rendre à Tam…c’est là que se situe la plus grande bibliothèque de ces terres argentées…mais aussi étonnant que cela puisse paraître, les troupes impériales sont absentes de cette ville. J’aimerai t’accompagner et te protéger.

*Grüul se mit à bouger dans tous les sens*

- Grüul aussi, Grüul aussi, Grüul venir

*Lothar s’énerva*

- il n’en n’est pas question…toi tu dégages

*Grüul montra les crocs*

- Toi méchant, toi stupide…l’ange gentil…toi méchant

*Lothar répliqua*

- NON mais je reve.il m’insulte en plus…attends que je l’attrappe…et puis tu ferais fuir les habitant de la ville…t’es un zombi je te rappelle et tu risquerai de provoquer une peur bleue à tout le monde.

C’est alors que j’intervins dans la discussion. Sortant une robe de bure de mon sac, je la conservais pour faire des imitations de mon grand chef shaman Rhomi aux membres de l’esprit…(si il savait GASP). La confiant à Grüul, il ressemblait à un moine et non plus à un zombi. Il se jeta à nouveau à mes pieds pour me remercier…Lothar semblait agacé et ajouta

- Bon et bien nous partirons demain matin à l’aube pour Tam…je vous conseille de vous reposer car je ne tiens pas à ce que l’on soit ralenti dans notre progression…les zombi sont lents à la marche. Nous irons à cheval.

*puis nous souhaitant la bonne nuit, Lothar partit se coucher dans sa tente*

*éteignant le feu de camp, Grüul et moi partîmes rejoindre Lothar dans sa tente…Grüul s’endormit mais pas moi*

CHAPITRE 15 : La ville de TAM

La nuit fut plutôt courte. Quand l’aube se leva, nous en fîmes tout les trois autant. Après avoir remballé toute nos affaires et pris le strict nécessaire, nous partîmes enfin à cheval en direction de la ville de Tam.

Lothar prit son fidèle destrier alors que je pris celui de Zeck pour emmener Grüul avec moi. Lothar ne tenait pas vraiment à ce qu’un zombi s’asseye derrière lui. Durant le trajet, je ne cessais de repenser au combat livré face à Razor…quelque chose me dérangeait mais je n’en n’étais pas sûr, je risquerai de troubler mes compagnons pour rien.

Après plusieurs heures de cheval, nous arrivâmes enfin à destination en milieu d’après midi. Effectivement, les troupes impériales étaient absentes, pas une sentinelle, pas un ange…que des humains.

Nous postâmes nos canassons à l’entrée de la ville et y pénétrâmes…nul ne remarqua notre zombi sous la robe de bure mis à part le fait qu’il était assez lent lorsqu’il marcha…mais bon, rien de catastrophique.

La ville était magnifique de part ses architectures, de nombreuses fontaines sillonnaient les rues, les immeubles s’élevaient très haut dans le ciel et les gens semblaient tous assez vieux et vêtus de robe de mage. Il semblerait que les personnes vivant ici soient très intelligentes et composées majoritairement de mage et de sage…bref par des personnes sensées et sérieuses.

Le fait que la plus grande bibliothèque de ces terres argentées soit dans cette ville ne m’étonne plus guère. L’empire n’intervient peut être pas de façon à ce que le conflit ne mette pas en péril les trésors historiques que sont les livres d’histoires et autres ouvrages. Bref, il fallait que je consulte ses trésors sur le champ et recueille un maximum de données.

- Bon écoutez moi, je vais à la bibliothèque me documenter, il semble que l’on soit en sécurité, il n’y a pas de troupes impériales. C’est une chance. Lothar, tu prends Grüul avec toi et tu le protèges. Allez à dans l’auberge du coin et attendez moi

*leur passant des po*

- il y a assez pour dormir à l’auberge tous les trois ainsi que pour manger et boire suffisamment…Je compte sur vous et vous rejoint ce soir.

*Lothar prit les pièces d’or et ajouta*

- C’est d’accord mais reste prudent…je veillerai sur Grüul…cependant j’espère qu’il ne m’embêtera pas et restera tranquille. Je vais recueillir un max d’information dans le bar et te tiendrais au courrant.

*Lothar s’adressant à Grüul*

- T’as entendu…tu as intérêt à rester tranquille sinon je t’étripe

*Grüul se mit à grogner pour exprimer son mécontentement mais suivi Lothar dans l’auberge*

Alors que Lothar accompagné de Grüul se rendirent dans l’auberge, je me dirigeais vers la très grande bibliothèque après m’être renseigné sur l’endroit où elle se situait. Finalement, il fut difficile de passer à côté vu la hauteur qu’elle faisait.

Poussant la porte d’entrée, je vis plusieurs rangées d’étagères d’au moins plusieurs vingtaines de mètres de hauteur toutes remplies de bouquins. J’étais aux anges, si seulement je pouvais tous les lire…mais je n’en n’avais pas le temps. Les lieux étaient remplis de mages assis sur des tables en train d’étudier ou de chercher leur ouvrage miracle. Et le hall d’entrés faisait minimum 2 kilomètres carré de surface.

Me voyant planté comme un piquet ébahi par tant de merveilles, un membre de l’accueil vint me chercher pour me renseigner : C’était un jeune garçon vêtu d’une veste rouge et d’un pantalon noir avec une cravate de la même couleur sur sa chemise blanche

- Puis je vous aider monseigneur

- Euh oui, en fait je cherche des livres concernant tout sur l’histoire de l’empire, les guerres historiques…j’aimerai me cultiver un peu…je ne suis pas très malin en plus *rires*

- Mais avec grand plaisir, et vous savez, n’est pas malin celui qui ne cherche pas à se renseigner et à apprendre. Le fait que vous soyez venu ici est une marque de sagesse et nous vous en remercions…il faut que vous alliez au 12 eme étage, rangée AC, colonne 92, référence WAR.

J’étais stupéfait quand j’entendis l’étage

- 12 EME ETAGES MAIS C EST IMMENSE

Les mages me regardèrent en me dévisageant et me lancèrent un gros CHUT (pour rester poli). La personne de l’accueil me répondit

- oui je sais c’est surprenant mais je vais vous accompagner…mais par pitié restez silencieux…Vous savez il y a 67 étages en tout

M’apprêtant à m’exclamer à nouveau, le garçon anticipa et me mis ses mains sur ma bouche et m’emmena dans un ascenseur qui nous conduisit au 12eme étages.

Après avoir déambulé dans les allées, il me confia un grand livre retraçant toute l’histoire concernant l’empire des anges. Il ajouta

- tenez voilà pour vous…pourriez vous remettre le livre à sa place une fois que vous aurez fini de lire s ‘il vous plait

- Bien sûr…je ne suis pas si stupide que cela quand même

Le garçon partit en souriant et me souhaita une bonne lecture. M’asseyant sur une table le bouquin à la main, je commençais à prendre du plaisir à entamer l’histoire.

CHAPITRE 16 : Récit d'une guerre

Ce qui me surpris le plus, avant même d’avoir commencé à lire, fut le livre lui même. En effet, bien qu’assez épais, sa couverture de couleur marron et aux pages dorées semblait avoir plusieurs centaines voir milliers d’années au vu de l’état du trésor que je tenais entre les mains. Par ailleurs, sur cette même couverture figurait un emblème.

Il représentait un blason bleu rayé de rouge sur lequel on pouvait distinguer une fleur de lys ainsi qu’un ange au dessus de celui ci, il y avait aussi un homme en armure portant une couronne à gauche du blason et une femme également en armure avec une couronne à droite dudit emblème. Il devait probablement s’agir d’un roi et d’une reine.

Aussi après m’être remémoré cet emblème sachant que j’étais persuadé de l’avoir déjà vu quelque part, je réfléchissais ardemment et finis par trouver : il s’agissait de celui qui figurait sur l’armure de Lothar ainsi que sur les tentes de son armée. C’était donc le blason de sa famille.

Voulant absolument connaître l’histoire, je passais toute l’après midi et le début de soirée à lire et pour comprendre et trouver des réponses. Le livre faisant facilement plus de 800 pages mais étant un lecteur passionné, en voici un résumé non exhaustif :


Il fut un temps où chaque personne vivait en paix sous la protection d’un roi et de sa reine répondant respectivement au nom de Nimius et Delectas. Régnant tous deux sur leur royaume de LUX, ils apportèrent bienfaits, protection et bonheur à leurs sujets et chacun savait ce qu’était avoir le sens de l’honneur et du devoir.

Pourtant, alors que la paix et le calme régnaient partout, les hommes finirent par se haïrent en se cherchant des différences de sorte à renier les autres en nombre minoritaire. Des batailles éclatèrent et des communautés basées sur les types de races se créèrent. Les souverains furent dépassés par les évènements. Ainsi, les elfes quittèrent le royaume de LUX pour vivre dans les forêts, gobelins partirent dans les montagnes, les fées prés des lacs et autres étendus d’eau, les ogres dans les mines… et ainsi de suite.

Composé que d’humains, le royaume de lux comportait moins de sujets…mais qui continuèrent à se haïr là encore sous prétextes de différences. Exaspérés par la bêtise de certains, les mages réputés pour leur magie et leur intelligence quittèrent le royaume pour se retrouver en communauté dans la ville de TAM. Les paladins, quant à eux, se rendirent dans toutes les villes comportant des églises pour apporter la lumière et aide à autrui. Seuls les guerriers et les membres de la chevalerie restèrent fidèles à Nimius et Delectas qui ne comprenaient pas que l’on ait pu en arriver là.

Grandement déçus, ils tentèrent d’établir des pactes d’amitié avec les différentes races et types de personnes vivant dans toutes les communautés. Si certains issus de toutes les communautés approuvèrent, ce ne fut guère le cas des chefs de celles ci qui ne pouvaient concevoir une amitié avec des gens différents les ayant fait souffrir.

L’animosité des individus grandissaient de même que leur haine…et forcément…des batailles éclatèrent et de nombreuses victimes innocentes furent dénombrés dans toutes les communautés. Quand une personne avait le malheur de quitter son clan pour tomber sur un autre, cette dernière se faisait toujours tuer après une longue période de torture où ses assassins lui faisaient comprendre qu’elle était un être inférieur.
Les souverains de LUX commençaient à perdre de leur autorité, n’avaient plus d’espoir et priaient le ciel pour que la folie des hommes cesse. Malheureusement, les principes même d’honneur et de loyauté semblaient avoir disparu des mémoires et des encyclopédies. La quintessence de la stupidité et de la bêtise était proche.

Pourtant, une race d’individus dont tout le monde ignorait l’existence apparu : les démons.
Dirigé par le grand IRIC, ils ne vivaient que pour la haine et la destruction. Ayant attendu que les humains et autres êtres vivants se détruisent suffisamment entre eux, leur objectif étaient de régner sur le monde en apportant chaos et destruction en se délectant de la peur sur le visage de leur victime.

La population de chaque communauté ayant grandement diminué par rapport à son commencement, la fin du monde était proche. L’invasion démoniaque commença et se poursuivit dans un bain de sang sans commune mesure. Les choses semblent aller pour le pire pour le royaume de LUX. Lors de la première vague des millions d’êtres de chaque communauté sont morts de la peste issue de la magie noire de IRIC.

Lors de la seconde vague plusieurs centaines de milliers périrent au combat. Largement dominés numériquement par les démons le temps à vivre pour l’espèce humaine est compté à rebours. Pendant ce temps, IRIC n’a aucune difficulté à commander ses hordes de démons. Leur nombre gigantesque rend tout simplement vaine les percées des quelques guerriers voulant s’approcher de IRIC.

Cependant, toute race continue de venir, continue de se battre…et continue de mourir. La mort règne en maîtresse et il est certain que le royaume de LUX comporte davantage de guerriers morts que de vivants…mais cela ne veut pas dire qu’ils ont arrêtés de se battre pour autant.

La sombre magie de IRIC est forte au point de transformer chaque cadavre humain en zombis prêt à retourner au combat. Abandonnant toute querelle entre communauté, les grands chefs s’unirent et créèrent une coalition pour stopper les démons…mais cela n’était il pas trop tard ? Evidemment que si…les erreurs du passé ne sont pas forcément rattrapables dans le futur. L’humanité allait enfin cessait d’exister.

Alors que tout semblait perdu, une autre race intervint pour apporter son salut à la coalition et leur damnation aux démons. Il s’agissait des anges. Ne devant jamais intervenir dans les affaires des hommes, le fait que les démons soient apparus était suffisamment important pour opposer une résistance.

Le seigneur séraphin REMIEL ainsi que ses troupes apportèrent des soins et de l’aide à la coalition. La puissance de leur magie de lumière vainquit une grande partie des hordes démoniaques. Par ailleurs, les guerriers angéliques possédaient des équipements divins ayant une puissance et une défense vraiment titanesque.

N’ayant pourtant pas le droit de mettre fin aux problèmes des Hommes, ils devaient combattre IRIC eux mêmes. Nimius et Delectas qui avaient tous deux revêtus leurs armure de combat au sein de la coalition devaient entamer le combat final.

REMIEL transmis l’épée « miséricorde » à Nimius pour qu’il combatte le sombre IRIC en duel. Pourtant, bien que seule cette épée soit capable de venir à bout de n’importe qui même d’un immortel, elle…

*Devenant furieux*

- Mais c’est pas vrai…ils ont arraché des pages du livre ces crétins…quel scandale, c’est lamentable de faire un acte pareil.

*Reprenant ma lecture cinq pages plus loin*

... La reine Delectas mourut et Nimius s’en voulut pour toujours. Il pleura de désespoir et REMIEL lui somma de lui rendre l’épée « miséricorde ». Le monarque fit mine d’accepter et blessa gravement REMIEL en lui plantant sa lame en plein cœur avec un rire sadique.

Les anges accoururent pour soigner REMIEL et l’un d’eux en profita pour tuer Nimius avec l’épée « miséricorde » par décapitation. Il fut décidé que cette épée devrait être mise en lieu sûre, protégée par de puissants anges et dont l’accès à la salle où elle serait entreposée ne pourrait être autorisée qu’à une personne dont le cœur serait bon.

*de nouveau en colère*

- Mais pourquoi faut il qu’il y ait encore des pages d’arrachées…si j’attrape celui qui a fait cela je l’étripe sans la moindre pitié.

*Reprenant ma lecture*

Une fois entreposée en lieu sûr, l’épée « miséricorde » ne pourrait plus apporter sa puissance démesurée à son porteur dans le but de dominer le monde. Ce qui fut fait.

REMIEL partit dans son royaume d’azur dans les cieux avec ses séraphins et transmis la lumière, sa bénédiction et son salut au nouveau royaume de LUX.

Toutes les communautés se mirent à vivre de nouveau ensemble dans le royaume sous le règne du fils des Feux souverains dont le nom était Legatus. En souvenir de cette bataille, un emblème fut crée arborant les deux héros humains Nimius et Delectas ainsi que l’ange REMIEL au dessus d’eux avec une fleur de lys symbole de la royauté pour certain.

Mais chaque histoire est amenée à se répéter dans le temps…mais personne ne le souhaite


FIN


Après avoir lu ce livre, je vis qu’il faisait déjà nuit dehors. Cette histoire fut passionnante et je devais remettre cet ouvrage à sa place.
N’étant pas très malin, j’avais oublié où je devais le remettre.

- *soupir* quel abruti je fais…je fais quoi maintenant

*une femme mis sa main sur mon épaule et me parla*

- Bonsoir, je m’appelle Orac, vous avez l’air d’avoir oublié où ranger votre livre…je vais vous indiquer où c’est…venez

Elle rangea mon livre et je la remerciais du fond du cœur après m’être présenté. Elle ajouta

- Ce n’est rien vous savez…j’ai lu tous les livres présents dans cet étage

- Q…QUOI !!! vous vous moquez de moi…ce n’est pas gentil.

- Je suis sérieuse, il manque des pages au livre que vous avez lu, c’est vraiment dommage qu’une personne ait fait cela. Mais en tant que souveraine de cette ville, j’attache une grande importance à l’histoire, à la lecture et aux connaissances

Je sentais que j’allais bien m’entendre avec cette Orac.

CHAPITRE 17 : Orac

La jeune femme aux yeux bleus et à la longue chevelure blonde était vêtue d’une robe de mage avec des motifs symbolisant l’emblème de TAM (j’avais vu à quoi il ressemblait dans un livre). Par ailleurs, Orac portait un bâton de sorcier à peu prés identique à celui que Razor utilisa dans la tour si ce n’est que celui de Orac était plus grand et le cristal au bout de celui ci plus gros. En revanche, elle n’avait pas de couronne sur la tête pour marquer sa souveraineté…remarque Lothar non plus ne portait pas de couronne.

Fortement surpris d’apprendre qu’une femme si belle et à l’apparence si fragile était la souveraine de cette ville, je lui posais des questions. Un long dialogue s’en suivi.

- C’est étrange, l’empire est présent dans toutes les villes sauf dans celle ci. Qu’aviez vous fait pour ne pas être occupée par l’ennemi.

- Vous semblez être une personne très curieuse, c’est rare de nos jours. En fait, cela va vous paraître étrange mais l’empire attache une grande importance à l’histoire, aux connaissances et à la science. Nos livres de recherches, d’histoires et autres représentent pour lui des trésors inestimables. Une guerre ou même une rébellion pourrait entraîner leur destruction….et personne n’y tient.

*reprenant sa respiration avant de poursuivre*

- C’est pourquoi, mon armée sillonne les rues de la ville pour stopper tout mouvement de résistance à l’encontre de l’empire des anges. J’ai signé un pacte de non agression avec ce dernier et nous jugeons les rebelles en comparution immédiate avec la peine de mort comme verdict si l’accusé s’avère être coupable.

*me montrant sévère*

- Mais enfin pourquoi ? N’attachez vous pas la moindre importance à la vie humaine pour vous laissez dominer par la peur d’attaques de l’empire sans réagir. Vous avez les mages les plus puissants en sorts magiques offensifs et aussi les plus intelligents. Alliés avec des guerriers des autres communautés vous….

*Orac me stoppa net dans mon élan*

Elle me dévisagea et fronça les sourcils dégageant un sentiment de colère contenue à mon égard

- IL SUFFIT…. Qu’est ce que vous croyez ? Que je suis heureuse d’être sous la pression d’un empire très puissant. J’aimerai vivre en paix, mais c’est impossible. L’empereur est très fort et extrêmement cruel. En cas de non coopération, il serait capable d’invoquer la magie noire pour qu’une peste se répande sur TAM et nous élimine tous. Les livres resteraient ainsi en parfait état. J’ai pensé à tout….oui tout…et j’en suis même venue à penser si l’espèce humaine valait bien la peine d’être sauvée.

- M…mais c’est ridicule, les humains ont fait preuve d’honneur, de loyauté et surtout d’humanité au fil des âges et…

*Orac me stoppa de nouveau dans mon élan*

- Je suis désolée de vous couper la parole, je sais que cela ne se fait pas, mais vous dites n’importe quoi…avec tout mon respect. L’humanité est un terme qui a été inventé par les humains pour se donner l’orgueil de croire qu’ils étaient une espèce remplie de bonté. Malheureusement ce n’est pas le cas.

- Qu’est ce qui vous fait dire cela ?

Orac me sourit et m’invita à la suivre. Elle me dit qu’elle me répondrait une fois sortis. Nous regagnâmes donc les ascenseurs pour atteindre la sortie de la bibliothèque et nous nous dirigeâmes à l’entrée d’un bar. C’était celui ou Lothar et Grüul s’étaient dirigés pour manger, boire et dormir. Elle répondit alors :

- Ce soir un spectacle sera donné…vous comprendrez par vous même ce que je vous ai dit tout à l’heure.

N’ayant pas compris ce qu’elle insinuait, nous entrâmes tous les deux dans le bar. Là je vis Lothar et Grüul (toujours vêtu de sa robe de bure) assis autour d’une table sans qu’ils aient fait attention à ma présence.

Pourtant quand toutes les autres personnes virent Orac en ma compagnie, celles ci s’arrêtèrent de parler et un long silence régna dans le bar. Les individus saluèrent leur souveraine qui sourit et qui d’un simple geste leur fit comprendre qu’ils pouvaient reprendre leur activité.

Lothar tourna alors la tête vers nous et me reconnu. Il me fit un signe de la main pour m’indiquer sa présence et m’invita à venir le rejoindre. Grüul quant à lui qui voulait s’approcher de moi pour me montrer sa joie de me revoir se fit retenir par sa robe de bure que Lothar saisit pour l’empêcher de bouger.

*Lothar chuchotant à Grüul*

- Fais gaffe…n’oublies pas que tu es lent à la marche et que l’on pourrait se poser des questions à ton sujet de ce fait…alors reste calme et ne fais pas l’abruti…tu dois être fort pour ça en plus.


Grüul se mit à grogner doucement et regarda Lothar avec un regard noir. Cependant il comprit que le chevalier n’avait pas totalement tort.

Orac et moi même nous assîmes en compagnie de mes deux amis. Il regarda la personne avec qui j’étais et demanda si il pouvait parler des renseignements en sa présence. Je lui répondis que oui. Il se mit alors à me faire un rapport après avoir fait un petit commentaire.

- Et bien alors seigneur olympius…on dit que l’on va à la bibliothèque pour lire et tu te ramènes avec une jolie femme…tu aurais pu me le dire plutôt que de trouver des prétextes

*Gêné je lui répondis*

- Mais je t’assure que je suis allé à la bibliothèque, c’est là que j’ai croisé cette personne.

*Lothar poursuivit*

- Je m’en doutais bien…c’était histoire de rigoler. Figures toi que je suis allé à la pêche aux renseignements. Tu ne me croiras jamais…mais la personne qui dirige cette ville est une femme…c’est incroyable. Elle s’appelle Orac et il semblerait qu’elle ait pactisé avec l’empire pour éviter de sacrifier des vies humaines.

*Orac prit la parole*

- Figurez vous monseigneur que je suis Orac et que je ne vois pas en quoi le fait d’être une femme est gênant pour gouverner. Si c’est tout ce que vous aviez à dire, sachez que votre ami olympius est déjà au courant de cela

Lothar se mit à rire en entendant ces paroles et refusa de croire qu’elle était cette Orac. Sûrement pour sa beauté ainsi que la fragilité qu’elle dégageait. Pourtant quand il me regarda faire des hochements de têtes pour confirmer les dires de Orac, il cessa de rire net et s’excusa pour cet affront. La souveraine sourit et lui pardonna.

*Lothar continua son rapport*

- En fait il semblerait qu’un spectacle où quelque chose d’extraordinaire dépassant l’entendement ait lieu dans ce bar tout à l’heure…en fait non, le paiement des billets a lieu dans ce bar et la présentation de « la chose » aura lieu dans l’arrière cour du bar. En revanche, je n’ai pris que 3 billets…je suis désolé Orac.

*la jeune mage sourit et dit*

- En tant que souveraine, j’ai le privilège d’assister à tous les spectacles gratuitement. N’en soyez pas désolé monsieur le chevalier…Je n’y vais que ce soir depuis bien longtemps pour expliquer et faire comprendre quelque chose à votre ami.

*Le gérant du bar arriva et demanda notre attention*

- Mesdames et messieurs…ainsi que madame la souveraine, le spectacle va commencer. Vous allez assister à la vision d’une bête étrange hors du commun capturée la semaine dernière. Ceux qui ont des tickets sont priés de se rendre dans l’arrière cours. Les autres, mise à part notre souveraine sont tenus de quitter les lieux. Suivez moi !

CHAPITRE 18 : Le monstre

Les gens présents dans la salle se dépêchèrent de gagner la cour après avoir donné leur ticket au gérant du bar. Nous en fîmes de même mais en derniers, de sorte que Grüul n’évoque pas le moindre soupçon de part sa vitesse de marche un peu plus lente que la normale.

Le gérant, après avoir compté ses billets avec un large sourire, se mit à vérifier qu’il ne manque personne puis ferma la porte de la cour derrière lui d’un simple claquement de la main.

Nous étions environ une bonne vingtaine à attendre l’événement. Il faut dire qu’il n’y avait qu’une cage de prés de 5 mètres carrée sur 4 roues recouverte d’un rideau rouge. Tout le monde en déduisit que la bête devait être à l’intérieur. C’est alors que le gérant du bar fit son discours.

- Mesdames, mesdemoiselles et messieurs….âmes sensibles s’abstenir. Vous allez voir une créature comme vous n’en n’avez jamais vu et comme vous n’en verrez jamais plus que j’ai réussi à capturer la semaine dernière. Cette espèce est inconnue et ne peut être issue que du diable lui même….

Alors que le gérant continua à faire durer l’instant, je ne pus m’empêcher de poser une question à Orac

- Mais enfin…qu’est ce que cela signifie

- Patience…vous allez vite comprendre…croyez moi. Je sais de quoi il en est.

*Le gérant parla alors plus fort*

- Mesdames, Mesdemoiselles et messieurs….Voici la bête….Voici LEA

*le gérant tira alors le rideau rouge*

Quelle ne fut pas ma surprise en voyant cette « bête », il ne s’agissait que d’une fille d’environ vingt cinq ans aux longs cheveux orangés. Ses yeux était d’un vert éclatant et sa tenu quelque peu…légère.

Tous ses vêtements étaient en peau de bête beige à taches noires : que cela soit son soutien gorge, sa veste, ses bottes et sa mini jupe. En revanche, contrairement à beaucoup de filles, elle ne portait pas de bijoux ou une quelconque coquetterie. La fille qui semblait s’appeler LEA était apeurée (et cela se comprenait) par tout ce monde qu’elle essayait de fuir…en vain. Sa cage l’en empêchait.

Tout le monde fut stupéfait, qu’est ce qu’une humaine faisait dans cette cage. Le ton monta et les gens pensant s’être fait arnaquer se mirent à grogner et à crier au scandale en sommant de laisser cette pauvre être humaine libre.

Le gérant se mit à sourire l’air de préparer un mauvais coup. Seule Orac était calme l’air de savoir ce qui allait se passer. Il prit un grand panier rempli de tomates et autres œufs pourris avant de le poser devant l’assemblée. Soudain il prit une de ces tomates et s’adressa à la foule

- une humaine vous dites…LAISSEZ MOI RIRE

*balançant la tomate en plein sur la tête de Léa*

C’est alors que l’incroyable se produisit, La jeune fille eut les cheveux se changeant en une véritable crinière rougeâtre et son corps se transforma en celui d’un lion qui se mit à rugir très fort de colère. Elle était une créature hybride dont j’ignorais l’existence jusqu’alors. Léa avait à présent des crocs visibles et le regard vert très vif extrêmement agressif, ses mains laissaient à présent apparaître des griffes et sa musculature avait été développée. Tout en elle évoquait un lion…seules certaines parties de son corps lui laissaient une part d’humanité.

Les spectateurs n’en revenaient pas et criaient au diable…ils se mirent à prendre des fruits pourris du panier et à en balancer sur cette pauvre petite personne incapable de se défendre.

Elle tenta de saisir les barreaux pour les détruire avec sa force mais elle s’électrocuta et se blessa en se faisant repousser plus loin par la force du choc. Désespérée, son cri plaintif me fit une grande peine et le comportement des individus à son égard continuant à l’humilier me révolta au point d’avoir envie de meurtre. Orac me parla alors sentant mon aura grandir

- Tu vois Olympius, ces individus…ces humains, sont loin de faire preuve « d’humanité ». Tu disais qu’ils étaient bons…vois ou mène leur bonté face à une personne incapable de se défendre. En plus ce sont des mages, des êtres sensés être les plus intelligents qui soient. Ton idéal de vouloir protéger à tout prix l’humanité et de lui venir en aide n’est que pure utopie…ou plutôt hérésie devrais je dire. J’ai été très déçue moi aussi par les humains.

- IL SUFFIT…arrêtez cette atrocité ou je ne réponds plus de rien. Ces Hommes ne sont guidés que par la peur. C’est la peur de l’autre et de ce que l’on ne connaît pas se présentant à nous qui poussent chacun à agir comme un animal pour se défendre…mais il faut intervenir ET VITE. Je peux comprendre leur réaction mais elle est inexcusable et indigne.

- Soit, mais regardez ces Hommes et cet animal…qui croyez vous qui agit le plus comme un animal. En plus ce n’est pas le nombre de panier remplis de fruits pourris qui manquent…je vais intervenir car sinon à part vous personne ne le fera…

Alors que Orac s’apprêta à lever sa main pour ordonner l’arrêt du spectacle, un évènement rendit ceci inutile. Lothar qui s’était posté devant la cage de Léa qui à présent pleurait, arrêta les projectiles et prit la parole

- ORDURES !!! VOUS N ETES QUE DES SALAUDS…Comment pouvez vous faire cela à un être sans défense. Vous êtes des mages…mais vous n’avez aucun honneur et encore moins de dignité…VOUS ETES LA HONTE DE L HUMANITE.

Léa reprit son apparence humaine et se cacha derrière Lothar qui la protégeait de son corps en armure. Avant qu’elle ne lui adresse la parole

- *en pleur* M..merci monsieur…vous êtes si gentil

- Ne vous en faites pas…je vous protègerai et mon ami olympius vous soignera…il y a bien Grüul mais il ne sert qu’à bouffer les souris cette andouille

*un grognement mécontent de Grüul se fit entendre quelque part*

La foule trouvant ces paroles irrévérencieuses à son égard, les prit très mal. Aussi un magicien prit la parole.

- Tu protèges le diable malheureux et tu te permets de nous juger…tu n’es qu’un misérable et un imbécile. Je te ferais payer ces insultes

Le mage concentra son énergie pour créer une boule électrique assez grosse. Puis il la lança sur Lothar. Heureusement il sortit son bouclier de lumière dont le métal d’une pureté éclatante et étincelante renvoya la boule d’énergie sur le mage qui grilla et mourut sur le coup. C’est alors que tout le monde vit l’emblème sur son bouclier à en rester bouche bée.

Orac parla toute seule mais à haute voix au point que je l’entende

- L..L’emblème du royaume de LUX…il resterait donc encore un descendant de ce royaume…c’est impossible, ils sont en théorie tous morts… *me regardant*…il est accompagné d’un ange…l’histoire serait elle amenée à se répéter…NON ce n’est que pur hasard.

Cette fois, ce fut la foule entière qui prépara une attaque magique…Mais Orac y mit fin en prenant la parole et en levant la main.

- Le spectacle est fini…rentrez chez vous sur le champs ou je fais exécuter les récalcitrants.

Tout le monde lui obéit et sortit de la cour, il faut dire que les sorts de Orac sont réputés être très puissants et dévastateurs. Profitant que tout le monde soit parti Grüul ne put se retenir de bondir sur le cadavre du mage grillé et de le dévorer comme un animal sauvage. Le gérant et Orac virent alors que Grüul était un zombi. Lothar était furieux

- GRÜUL !!! espèce de crétin…tu fais rater notre couverture… abruti.

Grüul davantage préoccupé par son repas n’avait cure de ce que disait Lothar. D’ailleurs, ce dernier saisit le marchand par le col de sa chemise et le souleva avant de le menacer

- Très bien…alors écoutes moi salopard, si tu ne libère pas Léa de suite, je te tue et je te donne à manger aux cochons….ou plutôt à lui

*désignant Grüul du doigt en train de manger*

Le gérant ouvrit la porte avec sa clef et partit en courant pour avoir la vie sauve. Lothar sortit Léa de sa cage en la prenant dans ses bras avant de me la passer pour que je la soigne. Ce que je fis très bien et efficacement.

Orac surprise de voir que nous étions en compagnie d’un zombi nous questionna. Je lui racontais alors toute notre histoire. Voyant que Léa était complètement rétablie, nous allions enfin connaître sa mésaventure et les réponses à nos questions la concernant.

CHAPITRE 19 : Triste mésaventure

Une fois rétablie mais toujours fatiguée, Léa s’assit sur un banc situé non loin de la cage pour reprendre ses esprits. Orac, Lothar et moi même la suivîmes de sorte à ce qu’elle puisse éclairer notre lumière sur certaines zones d’ombre. Grüul quant à lui continuait son repas en mangeant toujours aussi salement…il en était à dévorer les viscères de la victime.

Avant que nous ayons pu dire quoi que ce soit, Léa se mit nous parler :

- Merci à vous tous, je ne sais comment vous montrer ma gratitude. Cela fait bientôt une semaine que je me fais humilier de la sorte tous les soirs pour faire plaisir aux curieux *en pleur* il me tardais que cela s’arrête *mettant sa tête dans ses mains tout en pleurant*

Lothar s’assit à côté d’elle et lui mit sa main autour de son épaule pour la réconforter tout en lui répondant :

- N’ayez crainte, tout est fini à présent. Si ils reviennent, je saurais les combattre et les tuer sans la moindre once de pitié à leur égard. Leur comportement fut indigne d’humains…je vous protègerai si besoin est.

- Encore merci…Mais…je n’ai pas besoin d’aide pour combattre. J’ai été créée pour tuer et venir à bout de mes adversaires.

Orac l’interrompit

- Ben voyons…Pour quelqu’un sensée être une tueuse vous êtes tombée bien facilement dans les mains de ce gérant. Par ailleurs, vous étiez bien contente que ces gens interviennent. *prenant un air sévère*. Je vous ai vu arriver ici il y a une semaine. J’ai assisté au premier spectacle…et je dois dire avoir été surprise de vous voir vous métamorphoser…Mais bien moins par le comportement bestial des spectateurs à votre égard. J’ai donc fait des recherches après la séance sur une espèce a laquelle vous pourriez appartenir…en vain. J’en conclus donc que vous êtes le résultat d’expériences génétiques.

Léa releva la tête et mis ses mains sur ses genoux avant de serrer les poings et de prendre un air songeur.

Je ne pus qu’essayer d’en savoir un peu plus

- Comment est il possible que vous puissiez vous métamorphoser de la sorte ? Vous dites avoir été CREEE pour tuer ? j’ai du mal à comprendre

- C’est simple, je suis humaine à l’origine. Il y a deux mois de cela, notre village fut attaqué par des anges. Les vieillards furent tués de même que les rebelles. Les autres enfants et adultes furent emmenés dans la ville de Lacrima.

- Mais c’est la ville où se situe la plus grande prison de même que le plus grand orphelinat de toutes ces terres.

- Effectivement, je fus emmenée dans la prison et ma petite sœur dans l’orphelinat…mais ce n’est qu’une couverture. L’orphelinat ne servait qu’à alimenter le nombre de cobayes pour la réalisation d’expériences génétiques sur les enfants de même que la prison pour les adultes…

*en pleur mais continuant son explication*

- …Pourtant, un mois plus tard, l’orphelinat fut détruit pour procéder à une extension de la prison. Je n’avais plus eu de nouvelles de ma sœur depuis que nous avions été séparées…mais mon geôlier m’appris qu’elle n’avait pas résisté à une expérience scientifique et qu’elle en était morte…

*serrant les poings au point de se faire saigner les paumes de ses mains avec ses ongles*

- …Désemparée, je n’avais plus le goût de vivre ou de résister…aussi, un jour un gobelin du nom de Razor vint me trouver dans ma cellule pour m’emmener dans son laboratoire. Il m’attacha sur une table d’opération et m’injecta un produit au niveau du coup par le biais d’une seringue…ICI…

*montrant son cou*

- A mon réveil, j’étais dans une salle vitrée d’à peine 4 mètres carrée…Je vis de l’autre côté de la vitre le gobelin qui se présenta à moi et me confirma la mort de ma sœur. Pourtant il me dit qu’avec moi, l’expérience s’était très bien déroulée de même que pour 4 autres personnes. Mais ma rage à l’annonce de la mort de ma petite sœur m’avait tellement mise en colère que je me transformais en lion…J’en été horrifiée.

Lothar était d’une colère incommensurable

- Razor, enfoiré…toujours dans les pires coups qui soient…si je l’attrape je le tuerai doucement pour lui faire payer ses horreurs

Orac continua avec des explications dont elle souhaitait quelques compléments

- Vous parlez de vous transformer en lion…Pourtant, si l’empire utilise bien des humains pour des expériences, j’ai entendu dire que cela n’était que pour augmenter leur armée de zombis. Ils présentent l’avantage de ne craindre que le feu et la décapitation et résistant aux empalements et autres attaques bien qu’ils soient lents à se déplacer. Pourquoi avoir créée d’autres spécimens dans ce cas sachant que les zombis ont déjà fait leurs preuves ?

Léa prit un air grave avant de répondre

- Je n’en sais rien…Mais je finis par subir des tests d’aptitude avec les quatre autres guerriers pour évaluer nos capacités aux combats pendant quelques semaines. Cependant, un soir de la semaine dernière, je tuais les autres guerriers et décidais de prendre la fuite. Je réussis à m’enfuir de la ville de Lacrima mais non pas sans mal…J’avais tué les guerriers dans leur sommeil ou par surprise un à un pour qu’ils ne soient pas utilisés lors d’attaques contre des humains. J’avais entendu Razor parler de cela sous leur approbation…Mais Razor me voyant fuir m’avait envoyé des sorts magiques offensifs qui me blessèrent gravement mais pas suffisamment pour m’empêcher de partir.

*regardant la cage*

- Après plusieurs heures de marches tout en étant blessée, je finis par m’écrouler dans le désert. A mon réveil, le gérant du bar m’avait soigné et pris soin de moi… mais il m’avait aussi enchaîné les bras et les jambes sur le lit sur lequel j’étais allongée ... ce porc voulait un dédommagement. N’ayant pas de quoi payer, il me fit comprendre qu’un paiement en nature ne serait pas de refus tout en se montrant entreprenant à mon égard. Ma colère me transforma et surpris le gérant qui fit un bon en arrière avant de m’administrer un tranquillisant…les liens étaient trop solides pour que je les brise. Je m’endormis à nouveau pour me réveiller dans cette cage et arriver dans la ville de TAM pour être l’objet de spectacles humiliants….vous savez tout de moi à présent

Nous étions tous sous le choc de ses propos…J’ai beau être soigneur, je ne demande jamais rien…le comportement de certaines personnes est parfois vraiment odieux et ignoble pour en arriver jusque là. Les paroles de Orac avaient attirées mon attention *regardant Grüul*. Aurait il été humain avant d’être zombi ? Je pris une décision ferme

- Demain je me rendrai à Lacrima. Je veux en avoir le cœur net. Ensuite, il faudrait que je parte à la recherche de cette épée « miséricorde »

*Lothar me répondit*

- Je viens avec toi. Si Razor est là bas…je vais le trucider

*Léa compléta les paroles de Lothar*

- Vous m’avez aidé et protégé…c’est à moi d’en faire autant à présent…je viens avec vous

*Orac à son tour répondit*

- Je viens avec vous aussi…je trouverai peut être des livres et autres renseignements. Par ailleurs olympius, je te signale que tu ne sais pas où se trouve cette épée…alors que pour ma part j’en ai une petite idée. Attendez moi à la sortie de la ville. J’en ai pour 20 minutes. Je dois prévenir mon suppléant de prendre le pouvoir pendant mon absence. Je vous rejoins aux portes de TAM.

*Grüul aussi avait son mot à dire*

- BUUUURP…Grüul bien mangé…Grüul n’a plus faim

CHAPITRE 20 : Le passé de Lothar

Finalement, Léa, Lothar, Grüul et moi même nous rendîmes à l’entrée de la ville de TAM à l’endroit où nous avions laissé nos chevaux.

Une heure plus tard, Orac nous rejoignit. Elle était montée sur son cheval royal en armure d’or et était toujours vêtue de ses équipements de mage. Par ailleurs, elle avait fixé sur l’arrière de sa monture un énorme sac dont on ignorait la contenance.

Orac s’adressa à nous

- Désolée de vous avoir fait attendre. La route vers Lacrima est longue. Mieux vaut partir sur le champ si l’on veut avoir la journée de demain pour nous reposer.

Après que nous ayons tous approuvé, Lothar monta sur son cheval en ayant pris soin d’inviter Léa à chevaucher sa monture avec lui. Léa sourit et accepta de monter derrière lui. Pour ma part, bien que je déteste monter à cheval, je dus recommencer de façon à pouvoir emmener Grüul avec nous comme je l’avais fait pour l’emmener à TAM.

Nous partîmes au trot une fois que tout le monde fut prêt. Nous quittâmes la ville pour voyager à travers le désert et atteindre la ville portuaire de Lacrima.

Orac nous donna des explications

- Il valait mieux partir dès cette nuit. La chaleur de ce désert est insoutenable le jour et difficile à supporter le matin. Le désert d’Amok est à l’origine d’un nombre de morts parmi les voyageurs le plus important qui soit. Cependant, en restant au trot nous devrions atteindre la ville de Lacrima avant l’aube…avant que le désert d’amok ne devienne dangereux pour nous. C’est une chance car les nuits dans ce désert ne sont pas glaciales ou fraîches.

*s’adressant à Lothar*

- Dites moi chevalier…quel est ce signe sur votre bouclier que je vois également sur votre armure ainsi que sur celle de votre cheval. Cela fait bien longtemps que je ne l’avais vu…comment se fait il que vous le portiez.

- Cet emblème est celui de ma famille…

*Orac prit un air étonné et surpris tout en laissant Lothar poursuivre sa phrase*

- …un de mes ancêtres fut le souverain Légatus, fils de Nimius et Delectas. Pourtant tous leurs descendants finirent par mourir de génération en génération. Tous ne désiraient qu’obtenir le pouvoir et diriger le royaume de LUX en étant souverain. Je me fichais éperdument d’obtenir le pouvoir mais le nombre de descendants fut quasiment nul...il ne restait plus que moi. J’ai alors décidé de quitter le royaume de LUX et de le laisser à son peuple qui déciderait de la personne dont il souhaitait voir à sa tête.

*Lothar soupira avant de poursuivre*

- environ 50 guerriers dont mon fidèle capitaine Zeck me suivirent et me jurèrent fidélité jusqu’à la mort. Nous partîmes il y a environ un an de cela. Cependant, j’appris quelques temps plus tard que les anges de l’empire avait mis ce royaume à feu et à sang avant d’en prendre le contrôle. Mon armée et moi même revînmes sur les lieux et un combat éclata…mais la seule chose que nous puissions faire était de fuir. N’ayant pas réussi à nous tuer mais le croyant, des gardes séraphins rapportèrent à l’empereur qu’ils avaient réussi à anéantir les derniers soldats du royaume ainsi que le dernier descendant des légendaires souverains Nimius et Delectas…bien qu’ils n’aient pas retrouvé nos cadavres.

*Lothar se mit à sourire avant de continuer*

- C’est une chance que les gardes séraphins nous aient fait passer pour morts. Il faut dire que les colères de l’empereur sont telles que dans certains excès il n’hésite pas à brûler vif ses sujets ayant échoué dans leur mission. Mes soldats et moi même avons donc pu mener notre enquête tranquillement pour contrer l’empire. Ce dernier se servait de zombis tels que celui ci…


*montrant Grüul du doigt*

- …Nous découvrîmes alors qu’un certain Razor était à l’origine de leur création. Ainsi, en tuant Razor, nous supprimions l’un des moyens d’assauts de l’empire le plus important qu’il avait à leur disposition. Zeck partit en mission commando à la recherche d’information pendant que le reste de l’armée chercha l’endroit où résidait ce gobelin. Il y a peu nous avons enfin trouvé l’information disant que Razor se situait dans une tour proche de la grande forêt… l’objectif consistant à le tuer était proche.

*me regardant*

- …Je demandais donc au reste de mon armée d’assurer les arrières de Zeck en cas de coups durs. Pour ma part je partit en reconnaissance à la recherche d’informations sur les sorts de magies et les zombis…mais en chemin je dus faire face à des anges qui avaient pour ordre de tuer tout humain qu’ils croiseraient…dommage pour eux,j’en vint à bout mais ils me blessèrent. N’ayant pas trouvé la moindre information, je me dirigeais alors vers le lieu où se situait cette tour…Là encore je me mis à croiser le chemin d’un autre ange…mais qui me soigna. C’était toi Olympius. Vous connaissez le reste de l’histoire.

*Orac sourit et prit un air pensif*

- Je vois…je comprends mieux.

Léa assise derrière Lothar enroula ses bras autour de son corps et se colla contre lui avant de prendre la parole

- Pourquoi faut il que tout le monde ne vive que dans la souffrance, la peine et les larmes. N’y a t il aucun moyen pour que chacun puisse vivre de manière heureuse.

Après plusieurs heures de route dans le désert, nous arrivâmes enfin dans la ville portuaire de Lacrima. Cette ville que nous pouvions voir en contrebas était composée de plusieurs petites maisons autours d’une forteresse immense. Elle devait faire plusieurs kilomètres de longs et de larges et au moins 90 mètres de haut.

*Léa se mit à parler*

- C..C’est la prison…*en pleur* j’y ai tellement souffert.

*Lothar la serra dans ses bras et la rassura*

- Avec moi, tu n’as rien à craindre…Même si tu sais te battre, je serais toujours à tes côtés.

*Orac les interrompit*

- Bon…ne perdons pas de temps. Nous allons nous diriger dans l’auberge située à l’entrée de la ville pour discuter de la marche à suivre

Aussitôt dit, aussitôt fait. Nous postâmes nos montures à l’entrée de la ville et nous entrâmes dans l’auberge à l’entrée de celle ci. Orac avait prit soin de prendre son sac avec elle

CHAPITRE 21 : Les plans de la prison

Alors que l’aube se leva, nous fûmes tous épuisés par ce long voyage. Sortant de mon sac quelques pièces d’or, je m’approchais de l’aubergiste pour lui réserver des chambres.

Ayant suffisamment d’argent pour payer une chambre pour chacun, je versais la somme convenue sur le comptoir. Prenant toutes les clefs, je les distribuais à tout le monde sauf à Grüul qui aurait été capable des les manger.

*Orac intervint*

- Serait il possible que l’on se retrouve tous ensemble dans une chambre…j’ai à vous parler de choses importantes.

Ayant pris un ton grave, nous ne pouvions douter de l’importance de ce qu’elle avait à nous dire. Aussi, nous montâmes les escaliers menant aux chambres pour finalement entrer dans celle que j’avais réservé pour Orac.

En ouvrant la porte, je pus voir la qualité de l’une des chambres réservées de part son ameublement et sa propreté…pas une souris ne devait être présente dans cet établissement au grand dam de Grüul.

Au centre de la pièce se trouvait une grande table ronde en bois. Orac nous invita à nous asseoir sur les chaises également en bois autour de celle ci et y déposa des plans d’immeuble qu’elle avait sortit de son sac.

*Elle commença ainsi*

- Bien…ne perdons pas de temps. Les plans que vous voyez sont ceux de la prison après que l’orphelinat ait été détruit il y a peu pour l’agrandissement dudit pénitencier. Pour obtenir les renseignements souhaités, il faudra se diriger dans le laboratoire où toutes les données sont sauvegardées dans des livres. Nous devrons agir ce soir sans faute…

*Lothar lui coupa la parole*

- ben voyons, vous me semblez bien renseignée pour connaître tout cela dites moi. Et comment avez vous eu ces plans.

*Orac semblait irritée et répondit sèchement*

- En tant que souveraine de TAM, ville des livres et des connaissances, j’ai étudié le cadastre de nombreuses villes. Par ailleurs, j’ai conclu un pacte avec l’empire. Je suis donc aussi une ambassadrice qui a été invitée dans ces nombreuses villes gouvernées par l’empire dont celle de Lacrima. Inutile de préciser que je suis déjà allée dans la prison ainsi que dans le laboratoire. Je connais les plans par cœur…en revanche, ce n’est pas votre cas et ces plans devraient vous aider à entrer et vous localiser dans la prison…si vous voulez y entrer bien sûr.

*Lothar fit la moue et compris qu’il aurait mieux fait de se taire*

*Orac exposa alors son plan*

- Pour entrer, il faut que quelqu’un ait déverrouillé les accès…mais cela ne peut se faire que de l’intérieur. Je vais donc dès ce matin rencontrer le souverain de cette ville et lui demander qu’il me fasse visiter les lieux durant l’après midi. A la fin de la visite, je me transformerais en souris pour échapper à leur vigilance quand ils me croiront partie et …

*Je lui coupais la parole*

- NON !!! pas en souris…si Grüul vous voyait, il vous mangerait sans que vous puissiez faire quoi que ce soit…il adore manger les souris

*Orac leva un sourcil*

- AH ? … oui maintenant que vous me le dites…Et bien je choisirai un autre animal comme une araignée par exemple.

*Elle reprit sur un ton plus sérieux*

- Bref, j’en profiterais pour déverrouiller les accès. Ainsi vous pourrez entrer dans la bâtisse. Razor doit se trouver dans le laboratoire à rédiger et consigner les dossiers entre deux expériences. Il sera une proie facile. L’opération devra avoir lieux à 23h. C’est l’heure du changement de garde. Je tuerai ceux présent sur le parcours menant au laboratoire pendant la relève en me retransformant en humaine. Je brûlerai les cadavres pour ne laisser aucune trace.

*continuant sur sa lancée*

- Je vais aller voir le souverain de Lacrima. Je vous conseille de vous reposer et reprendre des forces. Il vous faudra être en pleine forme à 23h précise devant cette entrée. *pointant son doigt sur une partie du plan*. Les forces de l’empire circulent dans les rues mais rassurez vous, j’ai prévenu le souverain de notre arrivée ici avant notre départ de TAM par le biais d’un pigeon voyageur. Vous n’avez rien à craindre, ils ont votre description et ne vous feront rien.

*nous regardant*

- Des questions ?

*je lui répondis*

- OUI, tu as dis que tu avais une idée de l’endroit où se trouve l’épée « miséricorde ». Pourrais tu m’emmener à cet endroit après l’opération ?

- Bien sûr, mais après moult combats, seul un être ayant un cœur bon pourra espérer entrer dans la salle sacrée…Par ailleurs, il nous faudra prendre la voie des mers. Par chance, Lacrima est une ville portuaire. Nous irons à cet endroit une fois que l’on aura tous obtenu les renseignements que nous souhaitons dans cette ville.

- Je t’en remercie Orac

*Lothar reprit la parole*

- Mais enfin…pourquoi vouloir obtenir une autre épée, la tienne que tu appelles « courroux d’azur » me semble très puissante pourtant.

*Orac leva les yeux au ciel et soupira très fort l’air de plaindre la stupidité de Lothar*

*je lui répondis*

- « miséricorde » est une épée légendaire. Elle est capable de tuer n’importe qui…même les immortels. Or certains anges, tout comme certains démons sont immortels. Si je veux vaincre l’empire et l’empereur, cette épée m’est indispensable.

*Orac compléta mes paroles*

- Si vous vous intéressiez un peu plus à l’histoire et lisiez davantage, vous sauriez tout cela…Bon il faut que j’y aille. Vous avez tous bien compris ce que vous deviez faire : Venir à l’endroit convenu à 23h.

*Orac sortit de la salle*

*Léa enroula ses bras autour des épaules de Lothar et dit*

- Laisse là parler…On ne peut pas tout savoir. Vous êtes déjà quelqu’un de si bon et généreux et c’est si rare de nos jours de voir des gens tels que vous

*Lothar semblait touché par ces paroles*

*Grüul se mit enfin à causer*

- Grüul venir, pleins de souris dans prison, Grüul aimer souris, souris pleines de vitamines.

*terminant la discussion, je conclu ainsi*

- Bien, que chacun regagne sa chambre et se repose. Orac nous a laissé des provisions dans son sac. Nous devons reprendre des forces. Nous prendrons la nourriture laissée par Orac plutôt que de manger ce midi dans le restaurant de l’auberge. Grüul pourrait nous faire repérer et il se peut que notre signalement n’ait pas été fait auprès de tous les gardes impériaux. Mieux vaut miser sur la prudence.

*Chacun regagna sa chambre sauf Léa qui alla dans celle de Lothar et Grüul qui resta avec moi*

CHAPITRE 22 : La prison

Après avoir étudié et mémorisé les plans de la prison durant toute l’après midi, il fallait que je me prépare à être d’attaque pour ce soir 23h.

Grüul, Lothar et Léa en avaient profité pour faire une sieste et se restaurer. Il faut dire que le voyage s’était avéré être très épuisant…même pour moi…mais je me devais d’apprendre les plans par cœur.

Quand il fut 22h30, Grüul, Lothar, Léa et moi même nous retrouvâmes à l’entrée de l’auberge, tous encapuchonnés pour passer inaperçus. C’est donc par une nuit noire que nous nous dirigeâmes à l’endroit indiqué par Orac. Prenant en compte la lenteur de marche de Grüul, nous arrivâmes enfin devant l’une des portes de la prison à 23h précise sans avoir rencontré le moindre garde…Cependant, il régnait comme une odeur de brûlé.

*Lothar prit la parole*

- Cette odeur de brûlé…il semblerait que Orac soit déjà passée par là pour organiser un barbecue *rire*…j’espère qu’elle a au moins pensé à déverrouiller la porte.

*lui répondant sur un ton inquiet et anxieux*

- Lothar !!! Ce n’est pas le moment de plaisanter…l’heure est grave. J’ai confiance en Orac *mettant ma main sur la poignée* Maintenant nous allons être fixés *exerçant une pression sur la poignée* La porte s’ouvre !!! Merci Orac.

Ouvrant complètement la porte de fer qui se mit à grincer, un long couloir froid, sombre et humide avec peu de visibilité s’offrit à nous. J’ouvris la marche en mettant en garde mes amis.

- Je vais ouvrir la marche, je connais les plans par cœur. D’ailleurs, je les ai brûlés pour ne pas qu’on les trouve en notre absence et que nous passions pour des traîtres dans ce cas là.

*Lothar me répondit*

- Bien joué !!! Tu réfléchis mine de rien quand tu veux. Mais on ne voit pas grand chose et l’odeur de brûlé se fait également sentir dans la prison…Orac s’est faite plaisir on dirait…

*Adressant un sourire à Lothar*

- Merci du compliment mon ami mais concernant la lumière, ce n’est pas un problème.

*Augmentant l’intensité de mon aura*

*Léa se mit alors à parler*

- Je vois…tu concentres ton mana pour augmenter l’intensité de ton aura qui a pour effet de produire davantage de lumière…Mais cela demande beaucoup d’énergie. Pour ma part, je dispose d’une vision nocturne quand je me transforme en lionne.

*Je lui répondis*

- Je ne le savais pas…Mais nous devons faire vite…Je n’ai pas pris énormément de potions de mana et augmenter l’intensité de mon aura demande effectivement beaucoup d’énergie. Maintenant, il faut trouver le laboratoire…EN AVANT !!!

Nous entrâmes finalement dans le corridor après avoir pensé à refermer la porte. Pourtant, après une dizaine de minutes à errer dans les couloirs, Grüul se mit à gémir…s’arrêta net…et tomba sur les rotules. Il s’expliqua ainsi :

- Grüul triste, Grüul se souvenir des gens méchants avec lui *gémissement* Grüul avoir peur, Grüul pas vouloir revivre souffrances *gémissement*

Comme à son accoutumé, Lothar se montra diplomate et conciliant envers Grüul

- Mais tu vas te taire abruti !!! On va se faire repérer avec tes bêtises. Tu es vraiment énervant quand tu veux

*Grüul se mit à gémir encore plus fort*

*J’intervins pour limiter les dégâts*

- Grüul !!! Peux tu te relever *Grüul se releva* Bien, quoi qu’il arrive, pardonnes moi…ce n’est pas contre toi…mais cela en devient nécessaire.

A la surprise générale, je lui assénais un violent coup de poing dans le ventre. Grüul tomba sur les genoux avant de s’écrouler inconscient sur le sol. Je m’empressais de donner une explication à ce geste qui me fit de la peine.

- Je vais le porter sur mes épaules, nous marcherons plus vite et nous ne nous ferons pas repérer par ses pleurs de cette façon…

*Lothar m’interrompit*

- NON…il vaut mieux que cela soit moi qui le porte. Tu utilises déjà beaucoup d’énergie et je suis plus fort que toi. Ce sera plus facile pour moi de le porter. *prenant le corps de Grüul sur ses épaules*, *lui parlant à voix basse* Imbécile !! Je me demande bien pourquoi Olympius t’as épargné…Tu ne fais que des bêtises *soupir* Enfin, il semblerait que tu ais énormément souffert ici.

Après avoir adressé un sourire à Lothar, nous reprîmes notre route à travers les couloirs de la prison. Passant devant de nombreuses geôles, ces dernières étaient vides et leurs murs tâchés de sang mêlés à une odeur de mort. Parfois, on pouvait distinguer les cadavres de prisonniers à terre dans leurs cellules avec le corps décomposé à la suite d’expériences scientifiques ratées.

Cette prison était un vrai labyrinthe et j’avais bien fait d’apprendre les plans par cœur. Mais cette fois, ce fut au tour de Léa de faire des siennes.

- C…Ca y est !!! Je me rappelle de cet endroit…RAAAAAAH !!! *se transformant en lionne du fait de sa colère* Je vais au laboratoire la première et faire payer à ce Razor ce qu’il m’a fait subir.

Léa couru à toute allure dans un couloir menant à gauche. Une discussion entre elle et moi s’en suivit

- Léa attend !!! Ce n’est pas le bon couloir, Orac n’a pas dû tuer les gardes de cet endroit…Ce n’est pas l’itinéraire qui était convenu.

- Ne t’en fais pas, c’est un raccourci et je sais me défendre….et puis je peux voir dans le noir à présent.

Sur ces paroles, elle disparut à toute vitesse dans ce couloir. Lothar et moi même la suivîmes mais loin derrière. Nous ne pouvions courir du fait de l’énergie que je consommais en masse et de Grüul que Lothar portait.

Nous entendîmes des bruits sourds et des coups de griffes qui résonnaient dans le corridor. Quelques mètres plus loin, Lothar et moi vîmes les corps de plusieurs gardes sur notre chemin avec la gorge tranchée par des griffes acérées, étendus dans une marre de sang.

Effectivement, nous atteignîmes l’entrée du laboratoire plus tôt que prévu en seulement 30 minutes environ. Aussi, j’ouvris la porte blanche sur laquelle était inscrit le mot « LABORATOIRE »

Quand nous pénétrâmes dans la pièce, nous vîmes Léa redevenue humaine, les mains tâchées de sang en pleur tenant plusieurs ouvrages dans celles ci. Elle avait dû consulter au moins quelques données avec les 15 minutes d’avance qu’elle avait sur nous…Pourtant, Razor n’était apparemment pas dans le laboratoire ce soir là.

CHAPITRE 23 : Le laboratoire

Le laboratoire était une pièce immense sombre faiblement éclairée par des néons d’une blancheur aveuglante. Les murs humides et froids étaient d’une blancheur égale à celle du sol reflétant la lumière des néons tel un miroir reflétant une image. De nombreuses étagères et placards étaient disposés le long des murs.

Sur certaines étagères étaient disposés des livres traitant de la vie et de la mort, du corps humain, de l’éthique, de biotechnologie ou encore de magie et de théologie. Sur d’autres étagères, on put distinguer une suite de plusieurs bocaux comprenant divers organismes vivants humain et animal baignant dans un liquide de couleur jaunâtre.

Dans ces bocaux, je fus surpris de voir que certains contenaient des tissus organique humains ne pouvant qu’appartenir à de jeunes sujets, des enfants…ou pire encore…peut être même des nouveaux nés. Quoi qu’il en soit, ces sujets n’ont pas dû survivre à ces expériences.

Par ailleurs, au centre de la pièce, était placée une grande table avec plusieurs classeurs et autres chemises dans lesquels étaient classés de nombreux dossiers et fichiers. De même, des outils, fioles et autres tubes à essais étaient posés sur cette table entachée de quelques petites flaques de sang.

Pendant que Lothar consola Léa qui avait du mal à parler, je marchais vers l’arrière salle où je vis une chose que j’aurais préféré ne jamais voir. En effet, D’immenses tubes alimentés en électricité rendaient lumineux l’eau dans laquelle baignaient…..des sujets humains en décomposition dans chaque tube.

Dans certains d’entre eux figuraient des enfants, mais aussi des nourrissons. Plus le sujets était vieux et moins il était décomposé, autant dire que les sujets les plus faibles ne ressemblaient à rien et n’avaient que d’humain certaines formes.

Cependant ma grande surprise fut de remarquer que tous les sujets présentaient des caractéristiques animales. C’est alors que juste à côté de ces tubes, je pus distinguer plusieurs cages renfermant des animaux extrêmement dangereux et vivant contrairement aux sujets humains. Parmi ces animaux, il y avait des scorpions, des serpents, un lion, des araignées et j’en passe…

Non loin de là étaient entreposées plusieurs tables d’opérations, elles aussi tâchées de sang, sur lesquelles étaient fixés des corps sans vie. Juste à côté, des sacs bleus de tailles humaines plus ou moins petits, voir très petits étaient entassés. Je n’eus guère le courage de voir leur contenu.

Allant retrouver mes amis, Lothar avait posé Grüul sur une chaise et prenait Léa dans ses bras en pleur. Lothar était furieux :

- Olympius, ces gars de l’empire sont bien tous des salauds ! Lis ces données…elles sont abominables….Je regrette le comportement que j’ai pu tenir envers Grüul. Il a dû beaucoup souffrir lui aussi.

*m’adressant à Lothar*

- Je sais….je sais, j’ai vu l’arrière salle et crois moi, il vaut mieux que vous n’alliez pas jeter un coup d’œil. Le spectacle est répugnant. Je détruirais cette pièce entièrement quand j’aurais consulté toutes les données nécessaires.

*prenant la première feuille de données*


Lettre adressée à l’empereur


Type A : âge X > 18 ans
Type B : âge 3 ans < X < 18 ans
Type C : âge X < 3 ans

Moi, Razor ait changé la typologie des sujets en fonction de nos dernières avancées, je me permets de consigner les données avec mon assistante et vous transmet ces dernières par écris que voici

NB : les sujets de Type C ne conviennent pas à ces expériences et ont été annulé pour manque de résistance totale au produit DELTA.

Sujet de type A n° 142 356

Expérience : injection du produit DELTA puis activation et amplification par l’effet de la magie noire.

Observations : réaction des tissus lors de l’activation cellulaire avec le produit DELTA. Le sujet résiste mieux aux effets secondaires du produit. La magie noire active le processus de décomposition. Le sujet mort est alors réanimé et revient à la vie. Pourtant, il semble avoir perdu toute sorte de souvenir et son comportement n’en est que plus agressif. L’empire peut compter un zombi de plus dans son armée.

Problème : la magie blanche estompe certains effets et dissout le comportement agressif de ces zombis. Pourvu qu’il ne retrouve pas leurs souvenirs où ces sujets refuseront de combattre par la suite.


Sujet de type B n° 78 359

Expérience : injection du produit DELTA puis activation et amplification par l’effet de la magie noire.

Observations : réaction des tissus lors de l’activation cellulaire avec le produit DELTA. Le sujet après avoir résister aux effets secondaires fini par y succomber prématurément. Le sujet ressent une douleur trop intense et meurt trop vite sans que le délai nécessaire entre l’activation par magie noire et l’injection du produit soit suffisante.

Problème : certains sujets résistent plus ou moins longtemps, il faudrait développer un programme de résistance au produit DELTA

Razor



Réponse de l’empereur

Razor, vos recherches avancent mais vos échecs s’accumulent, malgré l’augmentation du nombre de prisonniers, mon armée de zombis diminue peu à peu. Faut il vous rappeler que les zombis sont très sensibles au feu et ne résistent pas aux décapitations.

Par ailleurs, vous m’apprenez que ces zombis sont également sensibles à la magie blanche. Je vous conseille d’agir et de me trouver quelque chose en vitesse si vous ne voulez pas mourir par les flammes comme certains des zombis.

Néanmoins, les sujets de type B et de type C étant trop faible, je vais procéder à l’organisation de l’agrandissement de la prison. L’orphelinat ne nous sera plus d’aucune utilité. Je vais donc le détruire moi même avec tous ses sujets de type inférieur.

Pour ceux qui ne seraient pas encore mort mais dans l’attente d’utilisation pour une expérience, je vous suggère de les utiliser comme combustible pour qu’ils nous servent d’énergie

Gradiel



J’étais choqué par ces propos, comment peut on disposer de la vie d’innocent de cette manière

*serrant les poings et serrant les dents*

- LES ORDURES !!!

*frappant le mur de mon poing droit*

Lothar me transmis alors un autre document beaucoup plus étonnant quant à la fidélité de Razor envers l’empereur qui se prénommait Gradiel au vu des différentes lettres lui étant adressées

*Lisant le document*

Etude de Razor

Réflexion n°1
Les zombis sont trop lents à la marche et leur efficacité ne réside que par leur nombre ainsi que leur endurance et non leur agilité ou leur force. La constitution de troupes commandos commençant le travail de sape avant l’invasion me semble meilleure.
Pour autant, seuls des sujets à la réflexion humaine mais ayant des compétences animales pourraient convenir. Je dois pour cela passer outre les souhaits de l’empereur et renoncer à la création de zombis pour un nouveau type de guerriers

Réflexion n°2
Les sujets de type B et de type C ne serviront à rien sauf pour des études de compatibilité cellulaire entre les humains et les animaux. Ces types de sujets devront ensuite être éliminés et servir de combustible. Seul des sujets de type A bénéficient d’une mentalité très agressive envers autrui.

Réflexion n°3
Le taux d’échecs est très élevé, peu d’entre eux résistent à la fusion cellulaire animale. L’armée de zombis ne s’agrandit pas et le manque d’humains se fait cruellement sentir même si on en trouvera toujours. J’ai intérêt à trouver et vite.

Note 1:
Ca y est, j’ai réussi, j’ai crée 4 guerriers pour le combat. Leur vitesse, agilité, force et réflexe sont largement supérieurs à ceux des humains. L’un d’eux a été fusionné avec un scorpion, un autre avec une araignée, un troisième avec serpent et la quatrième avec un lion. Chacun a sa particularité mais en continuant de développer une armée commando de la sorte, je pourrais défaire l’armée de l’empereur et l’empereur lui même.
Mon savoir doit être reconnu, j’ai le droit d’être empereur. Cependant, mon assistante semble se moquer de moi. Depuis que j’ai recruté cette dénommée….*page déchirée*

Note 2 :
Je suis maudit, mon assistante est partie et mon quatrième sujet d’expérience a tué les trois autres avant de s’échapper. J’ai réussi à l’affaiblir et devrait mourir de ses blessures. J’ai pris du retard dans le renforcement de l’armée de zombis. L’empereur va être furieux…ma fin est proche.



Alors que j’avais juste fini de lire les documents nécessaires, la porte s’ouvrit et nous vîmes Orac rentrer avant de nous parler

- Pff et bien….vous avez fait vite. Cependant il était convenu de respecter un itinéraire il me semble. Si vous ignorez les consignes de sécurité, je ne garantis plus votre survie.

Nous voyant faire des têtes désemparées, elle prit un air surpris avant de nous demander ce qui n’allait pas. Je lui tendis alors les documents incriminés

Après les avoir tous lu elle rétorqua

- Quelle pourriture ce Razor, il va même jusqu’à trahir l’empereur et à jouer avec des vies humaines. Pourtant, cette salle n’est devenue un laboratoire que depuis très peu de temps. Nous sommes dans une ancienne morgue

Je lui répondis

- Effectivement, je pense que c’est pour cacher ses activités à l’empereur lorsqu’il est venu pour détruire l’orphelinat. Etant donné que l’autre laboratoire devait servir à créer des zombis, s’il venait à entreposer ses animaux et autres cobayes pour ses expériences spéciales…il se serait fait repérer.

C’est alors qu’un bruit sourd se fit entendre dans un placard. Une sorte de grincement. Orac concentra une puissante boule de feu et assura ma couverture pendant que tirant mon épée «courroux d’azur» de ma main gauche et positionnant ma main droite sur la poignée du placard, Orac et moi même fîmes un hochement de tête pour se donner le signal.

CHAPITRE 24 : La mort de Razor

Le cœur palpitant de plus en plus à l’idée de savoir ce qui se cachait dans le placard, je me mis à exercer une pression sur la poignée pour en ouvrir la porte et fis un bond rapide en arrière prêt à attaquer avec Orac en renfort.

La porte du placard grande ouverte, nous fûmes tous surpris d’en voir un corps complètement brûlé en sortir tombant comme une masse sur le sol….c’était Razor.

Au premier abord, sa tenue de mage était en lambeau et sa baguette de mage complètement éclatée par des sorts de flammes au vu des braises qui persistaient encore sur celle ci. L’orbe au bout de ce qui restait de son arme avait été brisée.

Orac s’approcha du corps et l’examina avant de nous faire part de son diagnostic

- Razor a été brûlé par des sorts de feux très intenses. Je pense à première vue que 85% de son corps est calciné, ses globes oculaires ont fondu de même qu’une bonne partie de son visage. Sa peau est roussie et présente des cloques noircies dont certaines sont éclatées et saignent encore. Le sang n’a pas encore totalement coagulé…sa mort est donc récente, très récente même….il faut rester sur nos gardes.

*Lothar ne put s’empêcher d’intervenir*

- Mais vous êtes une mage vous aussi et vous utilisez les sorts de flammes de fort belle manière si nous sommes parvenus ici sans encombre

*Orac répondit plutôt agacée*

- Je sais…mais le monstre qui a fait cela est bien plus puissant que moi et est surtout d’une cruauté sans limite. En regardant le cadavre de plus près, on constate que le corps présente des brûlures de différents degrés de part et d’autre…Cela signifie que Razor n’est pas mort sur le coup mais qu’il a été torturé…Je sais que l’empereur et lui seul en serait capable, Gradiel ne descend pas souvent sur les terres argentées depuis son empire céleste mais n’oublions pas que les documents montraient l’envie de Razor de prendre sa place et qu’il aurait pu être trahi par son assistante et…*continuant son discours*

Je pris aussitôt un air songeur au point d’avoir la tête dans les nuages, Orac m’interpella avant qu’un dialogue s’ensuive entre nous.

- OH OH OLYMPIUS….qu’en pensez vous ?

- QUOI !!! *reprenant mes esprits* excusez moi je pensais à autre chose

- Je disais : Que pensez vous de l’idée selon laquelle nous devrions quitter les lieux immédiatement et partir en mer prendre votre épée dans la matinée…*insistant*qu’est ce qui ne va pas ?

- *grommelant* rien…rien…*hésitant* en fait si…je pensais à l’empereur.

- L’empereur ? Ne vous en faites pas, je pense que seule la tête de Razor l’intéressait mais nous devons fuir…on ne sait jamais

- Ce n’est pas ça…Il s’appelle GRADIEL

- Et alors ?

- Mon frère s’appelait Gradiel…mais il est mort alors que nous n’avions que 6 ans. Entendre à nouveau son prénom me fait penser à lui

L’assemblée fut surprise d’apprendre que j’avais un frère et prit un air gêné quand j’annonçais sa mort. Pourtant, Orac ajouta une parole pour nous presser

- Je comprends mais nous devons faire vite à présent, il nous faut quitter les lieux

*Léa intervint*

- Mais nous ne pouvons laisser Grüul ici

Il est vrai que le corps de Grüul était affalé sur une chaise, inconscient et surtout sans être en train de gémir ou grignoter des restes humains et autres cadavres de bestioles en tout genre comme ceux des souris.

*Je lui fis un grand sourire avant de rétorquer*

- Evidemment, il hors de question de le laisser ici. Je vais le soigner et le réveiller doucement

*effectuant des sorts de soins*

Orac prit un air très intéressé et semblait observer avec attention le simple fait que je soigne
Grüul. Il n’y a pourtant rien d’extraordinaire à soigner un zombi assis sur chaise…même si ce n’est guère une situation courante.

Grüul se réveilla et me regarda avant de me tourner la tête. Lui et moi entamions alors une discussion que je commençais ainsi

- Grüul, je suis désolé…mais nous devions arriver au laboratoire sans nous faire repérer et…

- Grüul être triste que ange ait frappé Grüul *gémissement*

*intervention de Lothar*

- RAAAA c’est pas vrai il cherche les coups ou quoi !!! on va encore se faire repérer !!! mais cette fois c’est moi qui lui colle une raclée.

*Orac répondit à Lothar*

- Et ben….je vois qu’être chevalier ne fais pas de vous un diplomate, rappelez moi de ne jamais vous appeler pour me faire remonter le moral. *large sourire moqueur* Sinon la salle est insonorisée. Nul ne peut nous entendre.

*Continuant ma discussion avec Grüul*

- Que s’est il passé pour que tu te sentes mal tout d’un coup…des souvenirs douloureux ?

- *gémissement* OUI…Grüul se souvenir encore mieux, se souvenir de détails. Grüul être humain avant…puis torturé et ne plus être humain. Beaucoup expériences ratées….mais expérience sur Grüul réussie…Grüul se souvenir quand être entré dans prison et se souvenir encore mieux depuis quelques secondes.*gémissements*. Grüul si malheureux, personne n’avoir été gentil avec Grüul sauf ange…Grüul triste que ange ait frappé Grüul *gémissement*

- Grüul je suis si désolé, je regrette sincèrement…mais à présent nous devons quitter la prison…j’espère que tu me pardonneras, je suis si navré de t’avoir frappé mais je serais là pour te protéger et ne plus personne ne te fera souffrir…Je te le promets *sourire de Grüul* et…

*Orac coupa la discussion et insista avant qu’une conversation n’ait lieu entre elle et Léa*

- Vous continuerez plus tard, maintenant il faut partir…la prochaine relève de la garde est pour bientôt et je doute que de ne plus voir les anciens gardes soit très apprécié. Il n’y a plus une seconde à perdre

- Mais Grüul est lent à la marche... et puis si les gardes arrivent je pourrais toujours les tuer avec mes griffes acérées et…

- Ne dites pas n’importe quoi…vous ne pourrez rien contre une centaine de gardes en même temps. Vous êtes très fortes pour des infiltrations et autres missions commandos, mais pas pour des combats frontaux contre autant d’adversaires…N’oublions pas que tous les gardes vont se donner le mot pour connaître l’origine et la destination des tueurs en suivant les cadavres qui n’auront pas été brûlés comme indice…et ils mènent au laboratoire. Vous comprenez pourquoi je vous ais demandé de suivre l’itinéraire convenu

- Vous êtes bien sûre de vous et me sous estimez beaucoup mais cela ne répond pas au problème posé

- Effectivement, mais rassurez vous, j’ai la solution. Quant au fait de vous sous estimer, j’espère ne pas avoir à attendre votre mort pour vous donner tort.

*Orac lança un sort sur Grüul avant de donner des explications*

- Je lui ai lancé un sort de vélocité…il devrait pouvoir se déplacer encore plus vite que nous à présent…maintenant sortons d’ici et vite

Nous sortîmes du laboratoire et empruntâmes le même chemin qu’à l’aller tout en repassant devant les geôles dont les prisonniers étaient méconnaissables. Grüul se retint de gémir et me lança des regards comme soulagés de savoir que j’étais à ses côtés pour le protéger. Léa était partie devant pour tuer d’éventuels gardes qui traîneraient au lieu de surveiller leur position.

Nous atteignîmes finalement la porte de sortie et je la claquais fortement, une fois tout le monde sorti, après avoir enclencher un petit loqueteau qui fit qu’il était impossible de la rouvrir…sauf depuis l’intérieur pour ne laisser aucune trace

Nous rentrâmes quelques minutes plus tard à l’auberge où il restait encore quelques personnes en train de boire des bières et fumer. Orac m’interpella :

- OLYMPIUS…concernant l’épée « miséricorde », il nous faudra nous lever et être parés à partir dès 9 heure en bateau…sinon avec les évènements de la prison, on risque de ne plus pouvoir en être capable

- Qu’on parte à 9 heure…mais c’est dans moins de 2 heures cela risque d être juste vu que nous n’avons aucun bateau

C’est alors qu’un nain nous adressa la parole

- Bonsoir à vous tous, je suis Hemli le nain constructeur et destructeur, j’ai entendu le mot « bateau »… si vous avez besoin de prendre la mer, je suis prêt à vous offrir mes services…mais il faudra que vous soyez présent avec votre paquetage dans cette pièce dans 20 minutes…et que vous me payiez 1M de po par personne pour le voyage.

Lothar balança une bourse remplie de po sur la table sans me laisser le temps de la réflexion avant de poursuivre

- Tiens voilà pour toi Hemli le voleur …il y a plus que le compte…cette quête ne concerne qu’olympius et Orac mais je tiens à accompagner mon ami jusqu’au bout…on s’est concerté avec Léa et nous sommes d’accord pour te suivre…et puis j’imagine que Grüul ne va pas vouloir te laisser aussi partir sans lui.

*Ayant les larmes aux yeux*

- Lothar, Léa, Grüul, je ne sais comment vous remercier…cela me touche énormément…

Mais Hemli me coupa dans mon élan

- Il ne vous reste plus que 14 minutes…je vous conseille de faire vite car je dois partir quoi qu’il arrive ensuite.

CHAPITRE 25 : Voyage en mer

A l’annonce du compte à rebours qui ne cessait de continuer, chacun de mes amis et moi même nous empressâmes de rassembler nos affaires dans nos chambres respectives de sorte à être présents à l’entrée de l’auberge dans les temps.

Par chance, nous n’avions pas beaucoup de choses à rapporter et constituer notre paquetage fut rapide. Grüul s’amusait et ne cessait de bouger dans tous les sens pour me montrer sa joie à l’idée de partir avec moi. Fouillant dans mon sac à dos, je lui remis une nouvelle tenue de mage ressemblant à une robe de bure qui était propre pour dissimuler son identité de zombi.

Ayant encore un peu de temps devant moi, je m’enfermais dans ma chambre à double tour pendant que tous les autres m’attendaient en bas des escaliers. Enlevant mon armure puis mon capuchon, je mis des vêtements propres mais attendais avant de pouvoir cacher mon visage sous mon capuchon. Regardant par la fenêtre, le soleil frappa mon visage de ses rayons de lumière me conférant une chaleur apaisante et salvatrice qui me fit presque oublier de remettre mon capuchon avant de partir.

Fixant celui ci sous mon armure de sorte qu’il ne puisse pas laisser découvrir mon visage suite à divers mouvements lors de combats ou lors de temps venteux, je sortis enfin de la chambre…Il serait dommage que je doive éliminer un innocent seulement pour avoir oser regarder une chose qu’il n’aurait pas dû même si certains trait de mon visage sont apparents.

Rejoignant mes amis à l’entrée de l’auberge, nous en fîmes de même avec Hemli. Il s’agissait d’un nain portant une tenue de guerrier ainsi qu’une grande hache. Son casque de fer laissait apparaître de tous petits yeux de couleur amende. Concernant les traits de son visage, il était difficile de les apercevoir du fait de sa longue barbe et moustache marron. Cependant, cela ne l’empêcha pas de nous adresser la parole d’un air désagréable de sa voix grave

- Bon c’est l’heure, je vois qu’à part l’ange qui a mis le temps tous les autres ont plutôt été rapides

Lothar manqua de l’attraper pour lui botter le derrière quand Orac le retint de sa main droite posée sur son épaule en lui faisant un signe de tête. Cela ne m’empêcha pas de répondre pour autant

- J’ai peut être pris mon temps mais je suis arrivée dans les temps. Au prix auquel vous facturez le voyage, je tient à ce que rien ne manque et que je sois paré pour la suite

Cette fois ce fut Orac de compléter d’un air énervé

- Ca y est c’est fini !!! Ne perdons pas plus temps et allons y. On n’a pas que ça à faire *s’adressant à Hemli* Faites nous embarquer sur votre bateau en vitesse…je vous indiquerez la destination une fois tous rendus là bas

Orac avait beau être une fille à l’apparence belle et gentille, elle savait se faire obéir et semblait toujours parvenir à ses fins…J’ose à peine imaginer le sort qu’elle réserverait à celui ou celle qui lui tiendrait tête. Même Hemli paraissait craintif à son égard aussi il se dépêcha de sortir de l’auberge en vitesse en nous invitant à le suivre. Il faut dire que ses bottes de fer faisaient un bruit à chacun de ses pas rendant presque possible la faculté de le suivre les yeux fermés rien qu’à l’usage de l’ouïe.

Orac usa d’un sort de vélocité sur Grüul pour accélérer sa marche vu que le précédant sort utilisé dans la prison ne faisait plus effet. Quelques minutes plus tard, nous arrivâmes au port de Lacrima.

Il n’y avait aucun garde pour le moment sur le port mais le nombre de bateau conséquent présent était tel qu’il fut impossible de déterminer sur quel navire nous allions embarquer

Hemli prit la tête du cortège et se mit à presser le pas. Quelques secondes plus tard, il s’arrêta net devant nous et dit enfin :

- Ca y est !!! nous sommes arrivés. Voici le navire *montrant le navire de son index*

Ce fut stupéfiant, le navire faisait au moins 50 mètres de longs et le mat s’étendait sur près de 10 mètres de haut avec des voiles blanches arborant un insigne tribal représentant une hache verte devant une grotte. Il devait s’agir de celui de sa communauté. Le bateau arborait des canons sur ses flans pour faire face aux attaques ennemies mais j’anticipais déjà sur la manière d’avoir à faire avancer ce mastodonte

- euuuuh dites moi Hemli, je comprends mieux le prix du voyage à présent mais….j’espère que nous n’aurons pas à ramer pour avancer ce vaisseau de guerre

Hemli éclata de rire avant de me rétorquer

- Rassurez vous, mes serviteurs s’en chargeront pour vous, ils sont dix et sont payés pour ça. Maintenant, il nous faut embarquer

En montant sur le ponton, nous vîmes dix golems attendant patiemment debout qu’un ordre leur soit donné. Ces derniers mesurés facilement plus de 2 mètres et la puissance qu’ils dégageaient était impressionnante de part la taille de leurs muscles. Ils portaient tous des casques d’acier cachant leur visage mais dont la partie arrière était relié à leurs bottes d’acier par une longue chaîne de mythril réputée pour sa solidité.

Hemli parla dans une langue étrange en ayant l’air de donner des ordres. Aussitôt, ses golems rejoignirent la poupe du bateau pour descendre dans une cale. Hemli s’expliqua avant qu’une discussion entre elle et lui ne commence

- Voici les serviteurs qui vont ramer pour le voyage, ils suivront la cadence en fonction du rythme que je donnerais *s’adressant à Orac* Bien et où va t on belle demoiselle

- Je m’appelle Orac alors tenez vous en là *dépliant une carte du monde* Je veux que nous allions ICI

- *effrayé* Non mais ça va pas, vous êtes cinglés tous autant que vous êtes ou quoi, cet endroit est extrêmement difficile d’accès, les intempéries sont fréquentes et les vents forts violents sans compter les vagues qui atteignent les 20 mètres de haut

- *le saisissant par les épaules* Ecoutes moi bien HEMLI, nous avons payé une fortune ce voyage et vous m’avez promis de nous emmenez à l’endroit que j’aurais choisi pendant que les autres cherchaient encore leurs affaires dans leurs chambres…Alors maintenant EXECUTION

- Vous m’avez piégé, on devait se rendre dans une île pas dans un endroit isolé au milieu de l’océan

- Mais c’est le cas…L’île ou nous nous rendons ne figure sur aucune carte et je suis prête à payer le double du prix déjà engagé si nous ne trouvons aucune île

- *rire* Y a pas à dire, vous êtes cinglés, c’est d’accord on y va

Hemli se dirigea à la poupe du navire de manière à se saisir de la barre à roue et du compas pour débuter le voyage il se mit à crier très fort

- LEVEZ L ANCRE

*l’ancre se rétracta*

- LARGUEZ LES AMMARRES

*les amarres furent larguées*

- C EST PARTI

Les voiles ayant été déjà dépliées, le vent souffla et poussa le bateau hors du port. Ne pouvant cacher mon plaisir je me postais à la proue du bateau posant un pied sur une petite estrade et l’autre en arrière puis désignant l’horizon de mon bras droit et posant ma main gauche sur ma hanche gauche je me mis à crier

- RIEN NE PEUT M ARRETER *RIRE*

*deux heures plus tard le son de cloche fut tout autre*

- WOOOOOH je me sens mal *hips* j..je crois que je vais dégueuler…BEUAAARG. trop tard

*vomissant mes tripes par dessus bord*

Orac intervint et donna une potion avant de me parler

- Ecoutes Olympius, là ou nous nous rendons, tu es le seul qui puisse parvenir dans la grande salle où réside l’épée « miséricorde ». Il faut que tu sois au meilleur de ta forme alors avale ça et cela ira mieux

*buvant la potion*

Effectivement deux minutes après je me sentais frais comme un gardon et demandais des nouvelles de mes compagnons à Orac qui leva les yeux au ciel avant de me répondre

- *gros soupir* Grüul chasse les souris du bateau et les mange tandis que Lothar et Léa se sont enfermés dans une chambre du bateau. Hemli se tient aux consignes de navigation que je lui ai fourni et pour ma part, je veille sur vous.

Quelques secondes suivant la fin des belles paroles de Orac, le vent souffla de plus en plus et le ciel s’assombrit davantage. Une tempête s’annonçait et les regards de Hemli, Orac et les miens se croisèrent. La tempête serait violente mais Orac sourit car cela était le signe que nous avions pris la bonne direction…Comme si le fait d’avoir le mal de mer n’était pas suffisant.